Lors d’une rencontre avec des élèves de l’école secondaire de Mar Youssef-Jbeil, Mgr Rahi s’est prêté aux questions de l’assistance. Il a notamment précisé à cette occasion que l’appel final du synode est lancé aux Libanais par les évêques, alors que l’exhortation apostolique est un message pontifical adressé au monde catholique et à «tous les hommes de bonne volonté. Mais l’essence de l’appel et de l’exhortation est la même», a-t-il ajouté.
En réponse à une question concenant l’indépendance du Liban, Mgr Rahi a déclaré: «Tant qu’il y a un fusil non libanais, cela signifie qu’il n’y a pas d’indépendance totale; et tant que — fait notoire — le pouvoir libanais ne jouit pas de sa libre décision politique, l’indépendance reste tronquée». Il a ainsi estimé que celle-ci ne serait véritablement réalisée qu’avec le départ de toutes les forces étrangères «amies ou ennemies».
L’archevêque de Jbeil a toutefois précisé qu’il faut faire la distinction entre «l’ami et l’occupant». «De toute manière, les deux doivent s’en aller. (...) Il est vrai que l’Etat a demandé de l’aide, mais il doit aussi y mettre un terme. Je ne critique pas l’Etat mais sa gestion», a-t-il dit.
Hariri au Vatican
Par ailleurs, interrogé sur l’objectif de la visite du premier ministre Rafic Hariri au Vatican, Mgr Rai a répondu: «Je suis certain que la visite de M. Hariri à Rome n’a rien à voir avec l’exhortation apostolique cer celle-ci est rédigée depuis longtemps. Elle est même en voie d’impression, et ce qui est écrit est écrit. Le président du Conseil est allé au Vatican au nom du gouvernement et de l’Etat libanais pour souhaiter la bienvenue au pape et pour le remercier d’avance de sa venue au Liban», a-t-il ajouté.
Soulignant l’importance de la convivialié dans le pays, le prélat maronite s’est prononcé, d’autre part, contre le mariage civil chez les croyants, tout en soulignant qu’il pouvait se justifier chez les athées.
Un million et demi
de travailleurs étrangers
Sur le plan socio-économique, Mgr Rahi a estimé que la présence au Liban d’un million et demi de travailleurs étrangers est insensée. Selon lui, «la responsabilité de cette situation incombe aux trois parties suivantes: l’Etat, qui doit créer des opportunités d’emploi au Libanais et élaborer les législations susceptibles de préserver les droits des travailleurs; tous les jours, quelque 30 millions de dollars sortent du Liban et cela tue l’économie libanaise. La responsabilité incombe aussi au citoyen qui doit travailler au lieu de rester inactif. Enfin, les personnes fortunées doivent offrir des opportunités de travail avec des salaires normaux», a-t-il conclu.
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