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Actualités - DISCOURS

Bassil : le Liban a besoin de dix ans pour retrouver sa place sur la scène internationale

«Le Liban aura ancore besoin de dix années de dur labeur pour récupérer sa place véritable sur la scène internationale».
C’est ce qu’a estimé hier le président directeur général de la Byblos Bank, M. François Bassil, dans le cadre d’une allocution prononcée au cours d’un déjeuner qu’il a offert au «Relais» (Sofil) en l’honneur d’une délégation de la Merrill Lynch actuellement en visite au Liban.
Etaient notamment présents le ministre de l’Economie et du Commerce, M. Yassine Jaber; le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, M. Adnan Kassar; le président de l’Association des industriels, M. Jacques Sarraf; le président de l’Association des entrepreneurs, M. Fouad el-Khazen; et le président de l’Association des commerçants, M. Nadim Assi.
La délégation de Merrill Lynch groupe, rappelle-t-on, MM. Makram Zaccour, Anders Bergendahl, Paul Raphaël et John Dagher.
Dans son allocution, M. Bassil a fait état d’un «accord entre la Byblos Bank, Merrill Lynch et la ABN Amro pour l’émission de certificats de dépôt européens d’une valeur globale de 300 millions de dollars dont les premiers 100 millions seront lancés sur le marché au second trimestre de cette année».
Evoquant la situation du secteur privé, M. Bassil a relevé que «les investissements commerciaux et industriels ont dépassé un milliard de dollars en un an» et a souligné que «les capitaux des banques ont passé de 143 millions de dollars à 1,25 milliard de dollars fin 1996».
Soulignant à ce point que «le Liban a encore besoin de dix années de dur labeur pour retrouver sa place véritable sur la scène internationale», M. Bassil a estimé «à 18 milliards de dollars pour le secteur public et 35 à 40 milliards de dollars pour le secteur privé les investissements nécessaires à faire au cours des dix années à venir». «Ces besoins dépassent les capacités d’autofinancement du Liban et nous avons donc besoin d’attirer des capitaux étrangers via les marchés internationaux», a-t-il ajouté.
M. Bassil a enchaîné en énumérant «les réalisations du Liban au cours des quatre dernières années» citant dans ce cadre «le taux de croissance annuel supérieur à 6%, l’excédent au niveau de la balance des paiements, le contrôle de l’inflation, la récupération de la crédibilité de la monnaie libanaise, la modernisation du secteur bancaire, la multiplication par trois entre fin 92 et fin 96 des actifs du secteur bancaire, et l’augmentation pour la même période de 6,6 à 20 milliards de dollars des dépôts auprès des banques».
Le président directeur général de la Byblos Bank a par ailleurs relevé les progrès accomplis par sa banque «qui s’est placée, a-t-il dit, à la 5e place parmi les banques, qui a été la première à se lancer dans le système des prêts à la consommation et qui a réalisé un bénéfice de 24 millions en dollars en 96».
«Il est vrai, a poursuivi M. Bassil, que des zones d’ombre persistent comme le déficit budgétaire du gouvernement mais est-il possible pour un pays sortant d’une guerre longue et destructive et qui ne dispose ni d’aide étrangère ni de plan Marshall d’avoir une autre politique?».
M. Bassil a conclu en exprimant son «optimisme dans l’avenir».
«Le Liban aura ancore besoin de dix années de dur labeur pour récupérer sa place véritable sur la scène internationale».C’est ce qu’a estimé hier le président directeur général de la Byblos Bank, M. François Bassil, dans le cadre d’une allocution prononcée au cours d’un déjeuner qu’il a offert au «Relais» (Sofil) en l’honneur d’une délégation de la...