Siniora favorable à la semaine de 40 heures dans le public

Le ministre d’Etat chargé des Affaires financières, M. Fouad Siniora, a prôné une augmentation des heures de travail dans les administrations publiques, soulignant que l’adoption de la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires devrait s’accompagner de l’accroissement du rendement dans les institutions étatiques. M. Siniora s’est déclaré favorable sur ce plan à la semaine de 40 heures dans le secteur public.
Affirmant, dans une interview télévisée, que le secteur public constitue «l’élément moteur de l’économie», M. Siniora a rappelé qu’au stade actuel, le rythme de travail dans les administrations publiques est de 32 heures par semaine. «Dans la pratique, a déclaré le ministre d’Etat, nous travaillons beaucoup moins. Nous envisageons, par voie de conséquence, d’augmenter les heures de travail hebdomadaire de manière à atteindre une semaine de 40 heures».
«Dans certains pays, a précisé M. Siniora, on travaille 42 heures par semaine. Le Liban sort d’une guerre. S’il désire redresser son économie et accroître sa productivité, nous ne pouvons nous contenter de moins de 40 heures par semaine. Cela est un minimum».
M. Siniora a d’autre part souligné que la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public coûtera au Trésor non moins de 600 milliards de livres libanaises par an. «Il faut envisager cette nouvelle échelle des salaires dans sa globalité, a souligné le ministre, car elle concerne non seulement les fonctionnaires, les enseignants, les professeurs et les magistrats, mais également les contractuels et les militaires. Cela porte le coût de l’échelle des salaires à 600 milliards de livres libanaises par an».
En conclusion, M. Siniora a mis l’accent sur la nécessité de stimuler un mouvement de réforme au sein de l’administration publique. Reconnaissant que l’administration étatique est minée par la corruption, le ministre a souligné que tout effort entrepris pour accroître la compétence des fonctionnaires de première et deuxième catégories ne peut que se répercuter positivement sur le rendement du travail dans les institutions étatiques. «Or, l’accroissement du rendement dans le secteur public, a souligné M. Siniora, a un impact positif sur l’ensemble de l’économie et sur la marche du travail dans le secteur privé».