Rechercher
Rechercher

Actualités - BIOGRAPHIE

Jeanne Calment, 122 ans : une vie rose et réussie... (photo)

ARLES (France), 21 Février (AFP). — La doyenne de l’humanité, la Française Jeanne Calment, qualifiée par ses médecins de «source d’émerveillement» intarissable, a fêté vendredi en Provence, dans le sud-est de la France, 122 ans d’une vie heureuse qui lui a permis de rencontrer le peintre Vincent Van Gogh et de survivre à deux guerres mondiales.
«Toujours aussi brillante au niveau cérébral», selon son ancien médecin le Dr Victor Lèbre, Jeanne Calment se déclare «toujours disponible pour les journalistes» qui se précipitent chaque année pour recueillir ses confidences.
C’est pourtant en petit comité qu’elle a soufflé une nouvelle fois ses bougies d’anniversaire, et le directeur de la maison de retraite du Lac où elle habite depuis douze ans a tenu à limiter interviews et séances photo, pour la ménager.
Brièvement hospitalisée, il y a un mois, pour une infection pulmonaire, aveugle et partiellement sourde, Mme Calment garde un enthousiasme pour la vie qui semble dépasser sa vigueur physique, même si elle «garde un fonctionnement cardiovasculaire, pulmonaire, digestif et rénal satisfaisant», selon son cardiologue, le Dr Denis Méry.
Issue d’une famille bourgeoise, fille d’armateur, Jeanne Calment peut témoigner des débuts de l’aviation, apparue quand elle avait 15 ans, de l’affaire Dreyfus et, surtout, de sa rencontre avec Vincent Van Gogh, un «sale caractère».
Mariée à l’âge de 21 ans avec un négociant en tissus, elle a près de quarante ans quand éclate la première guerre mondiale. Grand-mère dès 1926, elle a peu à peu vu tous ses proches la laisser continuer seule une vie bien remplie. Après son mari et sa fille unique, son unique petit-fils a succombé en 1960 à un accident de la route, à l’âge de 36 ans. Depuis 1995, elle détient le record absolu de longévité, sanctionné par une inscription au livre Guinness des records.
Un homme au moins n’a pas pu se féliciter de cette longévité exceptionnelle: le notaire qui lui avait acheté en viager sa maison arlésienne en 1977, et qui est mort à Noël 1995 avant de pouvoir devenir propriétaire de plein droit. «Dans la vie, on fait de mauvaises affaires…», commentait-elle alors.
Quant à elle, elle semble satisfaite de son sort. «Je suis une femme normale. Et si je devais recommencer, je ferais pareil», marmonne-t-elle, avant de souhaiter au monde entier «la même vie que la mienne, aussi rose et aussi réussie».
Et nul ne se risque plus à compter son avenir en mois ou en années. «Elle continue à vivre, constate perplexe sa dernière parente, Josette Bigonnet. Ma foi, je ne sais pas jusqu’à quand».
ARLES (France), 21 Février (AFP). — La doyenne de l’humanité, la Française Jeanne Calment, qualifiée par ses médecins de «source d’émerveillement» intarissable, a fêté vendredi en Provence, dans le sud-est de la France, 122 ans d’une vie heureuse qui lui a permis de rencontrer le peintre Vincent Van Gogh et de survivre à deux guerres mondiales.«Toujours aussi...