Hussein opposé à toute modification de la situation à Jérusalem

AMMAN, 21 Février (AFP). — Le roi Hussein de Jordanie a réitéré son opposition à la politique israélienne de colonisation qui «modifierait la situation à Jérusalem» avant le début des négociations sur le statut final des territoires palestiniens.
«Nous sommes par principe contre tout changement de la situation qui prévaut actuellement à Jérusalem et qui pourrait avoir des effets sur les négociations sur le statut final», a déclaré à la presse le monarque hachémite à son retour dans la soirée à Amman au terme d’une tournée l’ayant conduit à Londres, Bonn, Rabat et Dublin.
Il était interrogé sur l’annonce par la radio militaire israélienne que le gouvernement israélien envisageait de donner son feu vert à la construction d’un nouveau quartier de colonisation juive à Har Homa, dans le sud de Jérusalem-est.
Le monarque hachémite a renouvelé la proposition de son pays de faire «de Jérusalem un symbole de paix pour les trois religions monotéistes, et entre les Palestiniens et les Israéliens».
Il a par ailleurs refusé de répondre à une question sur l’éventualité de l’extradition vers la Jordanie de Moussa Abou Marzouk, responsable du Mouvement de la Résistance islamique Hamas, détenu depuis 19 mois à New York.
La Jordanie «fait à présent tout son possible pour calmer la tension dans la région et résoudre les questions» en suspens, a-t-il dit sans plus de précision.
La question de l’extradition d’Abou Marzouk vers Amman a été en revanche évoquée jeudi par le ministre jordanien de la Justice Abdel Karim al-Damghi avec le directeur du FBI, Louis Freeh, arrivé le même jour dans le royaume, selon des sources jordaniennes autorisées.
Le directeur de la Sûreté fédérale américaine venait d’Israël, dans le cadre d’une tournée dans la région qu’il doit achever vendredi au Caire, selon les mêmes sources.
Abou Marzouk doit prochainement être extradé après avoir renoncé à faire appel. Mais Américains et Israéliens examinent discrètement la possibilité de le livrer à un pays tiers, éventuellement l’Egypte ou la Jordanie, plutôt que de l’extrader vers Israël où il pourrait être jugé par un tribunal militaire, a affirmé jeudi le quotidien New York Times, citant des responsables israéliens.