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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Commission d'enquête présidée par Karamé, propose Abou Sleiman

Le député Chaker Abou Sleiman a proposé samedi au président Omar Karamé de présider une commission parlementaire qui aurait pour mission d’enquêter au sujet des accusations (lancées dernièrement, notamment par le président de la Chambre, M. Nabih Berry) concernant des abus commis par les dirigeants du pays. Il a, par ailleurs, reproché à M. Karamé d’avoir insisté sur le fait que l’un des accusés dans l’affaire de l’assassinat du président Rachid Karamé, en l’occurrence le brigadier Khalil Matar, est le frère de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar.
M. Abou Sleiman réagissait ainsi aux propos tenus par l’ancien chef du gouvernement lors de sa conférence de presse vendredi, deux jours après la publication de l’acte d’accusation dans l’affaire de l’assassinat de son frère. «Nous respectons les sentiments du président Omar Karamé. Nous considérons, comme lui, que l’assassinat de son frère est un crime contre la patrie et que ses auteurs doivent être sévèrement sanctionnés. Mais nous pensons qu’il n’était pas nécessaire qu’il insiste sur le fait que le brigadier Khalil Matar est le frère de l’archevêque maronite de Beyrouth. Mgr Matar n’a rien à voir dans cette affaire. Il a toujours été un bon pasteur respecté de tout le monde en raison de son intégrité, de sa piété et de son patriotisme».
M. Karamé, rappelle-t-on, avait reproché au juge d’instruction d’avoir minimisé le rôle joué par le brigadier, considéré par l’ancien chef du gouvernement «comme un complice principal» dans l’affaire de l’assassinat de Rachid Karamé. M. Omar Karamé avait estimé que le magistrat aurait dû requérir contre le brigadier Matar la peine capitale et non pas la prison à perpétuité. Après avoir rappelé que l’accusé est le frère de l’archevêque maronite de Beyrouth, M. Karamé avait mis l’accent sur la nécessité «de traiter le dossier de cette affaire indépendamment de toute considération politique ou confessionnelle».
M. Abou Sleiman a ensuite reproché au président Karamé d’avoir soutenu que les «accusations que les pôles du Pouvoir ont échangées auraient provoqué en temps normal le départ du gouvernement et entraîné l’emprisonnement des responsables». Le député du Metn a laissé entendre que le commentaire de M. Karamé était sans fondement. Il a considéré que l’ancien chef du gouvernement «devrait venir à l’Assemblée et participer à ses réunions, pour que tout le monde puisse profiter de son expérience parlementaire». M. Abou Sleiman a aussi jugé que le président Karamé «pourrait présider une commission parlementaire qui mènerait l’enquête au sujet des accusations lancées et ferait la lumière sur la vérité: de la sorte, il sera possible de mettre un terme au climat tendu et de préserver la dignité de chacun».
Le député Chaker Abou Sleiman a proposé samedi au président Omar Karamé de présider une commission parlementaire qui aurait pour mission d’enquêter au sujet des accusations (lancées dernièrement, notamment par le président de la Chambre, M. Nabih Berry) concernant des abus commis par les dirigeants du pays. Il a, par ailleurs, reproché à M. Karamé d’avoir insisté sur...