Le député Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, représentant le président Nabih Berry, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, ainsi que de nombreuses personnalités et des représentants de la plupart des partis nationalistes et islamistes et des fractions palestiniennes, ont assisté à ce meeting.
Prenant la parole à cette occasion, M. Beydoun a lu un message de M. Berry, soulignant que la résistance a «modifié les équations» dans la région et appelant à la poursuite de son action.
S’en prenant implicitement au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, M. Berry a indiqué dans son message: «On ne peut pas ouvrir la voie au projet de destruction et de monopole de l’Etat sous le prétexte de la reconstruction. Le projet de reconstruction ne peut remplacer le projet de l’Etat, quelle que soit l’influence des médias, qui parlent nuit et jour de la reconstruction et des hommes de la reconstruction. Nous voulons que la reconstruction soit au service de l’Etat, car l’inverse permet à une seule personne ou à son équipe, dans le meilleur des cas, d’opérer une mainmise» (sur l’Etat).
Nasrallah: Les Israéliens ont avoué leur défaite
Après les discours de responsables de la Jamaa Islamiya et du Jihad islamique en Palestine, cheikh Nasrallah a pris la parole pour souligner tout d’abord les qualités communes de Abbas Moussaoui et Ragheb Harb, militant du mouvement Amal, tué par les Israéliens. Il a ensuite indiqué que la polémique qui a éclaté en Israël au sujet d’un possible retrait unilatéral du Liban-Sud «constitue une reconnaissance officielle par Israël de son impuissance face à la résistance». Il a relevé dans ce cadre que les anciens premiers ministres israéliens Yitzhak Rabin et Shimon Pérès avaient eu le «courage» de reconnaître la défaite israélienne face au Hezbollah, ajoutant que Netanyahu «n’a pas avoué la défaite, mais l’impuissance de son pays».
Cheikh Nasrallah a précisé que «la résistance a pu attirer l’attention du monde entier et faire réaliser (au président US) M. Bill Clinton qu’il y avait un problème au Liban; ce problème étant celui d’Israël, tout le monde est accouru pour le régler. Nous avons fait entrer ce problème à l’intérieur de chaque maison israélienne».
Il a ajouté (propos rapportés par l’AFP, et pas par l’ANI): «Nous en sommes au point où Clinton justifie clairement l’occupation israélienne du Liban-Sud et du plateau syrien du Golan sous prétexte des exigences de sécurité d’Israël».
«Voici le président d’un Etat qui se veut garant de la coopération internationale, de la démocratie et des lois internationales, qui impose des sanctions à l’Irak, à la Libye et au Soudan, et qui menace tous les autres pays de sanctions s’ils violent les lois internationales, alors que lui-même les viole pour les beaux yeux d’Israël», a ajouté le dignitaire chiite.
«Les efforts des pays arabes pour recouvrer leurs droits, leur honneur et leur dignité seront vains s’ils parient sur l’Administration américaine», a conclu cheikh Nasrallah.
Après ses entretiens la semaine dernière à Washington avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président Clinton avait estimé «impératif qu’Israël préserve la sécurité à sa frontière nord».
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