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Actualités - OPINION

Impressions de la semaine Les coptes sous l'agression


Cent-dix coptes tués en Haute-Egypte depuis peu d’années. Il ne s’agit pas d’une addition de victimes, mais d’une marmelade de suppliciés. Quant aux agresseurs, ils n’avaient eu besoin ni de revolver ni de poignard pour atteindre les coptes dans leurs églises pendant qu’ils priaient.
Le parti marxiste Tagammou appelait les citoyens musulmans et coptes à dénoncer ce «crime abominable». Mais est-il possible que, pendant plusieurs années, les agresseurs aient pu agresser les victimes sans être contre-attaqués ou simplement dénoncés?
Toute cette succession d’actes de barbarie a pu se déployer et réussir sans que l’acharnement des uns n’ait eu raison plus tôt et plus vite de la résignation des autres.
Que pouvons-nous dire? Que pouvons-nous faire?

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Faut-il nous résigner à ces tragédies même loin du Liban? Chaque fois que le président égyptien Hosni Moubarak envisage de se rendre aux Etats-Unis (ou ailleurs), il doit savoir que le voyage coûtera, en tout cas, un certain nombre de victimes au peuple copte d’Egypte.
Déjà pour bien moins que les Etats-Unis, les capitales d’Afrique ont réservé au président égyptien quelques attentats sérieux. Mais nous apprenons aujourd’hui que ces divers déplacements hors d’Egypte coûtent dix fois plus aux coptes.
Les protestations formulées par la presse du Caire ou par plusieurs personnalités musulmanes du Liban n’écartent pas la menace qui plane sur les coptes. Mais il y a quelque chose de plus pénible encore dans cette chasse à l’homme.
Avons-nous quelque chose à reprocher au système policier d’Egypte? Lisons ceci: «...Le chef de la sécurité de la région de Miniya a décidé de suspendre deux officiers d’Abou Qourqas pour ne pas avoir pourchassé les auteurs de l’attentat contre l’église bien qu’ils se trouvaient tout près du temple au moment de l’attaque».
Honneur aux élèves de l’Université d’Al-Azhar d’Egypte, honneur aux divers groupes du Liban qui ont condamné le crime, honneur notamment à MM. Mohammed Baalbacki, président du syndicat de la presse, et Mohammed Sammak, secrétaire général de la commission nationale du dialogue islamo-chrétien, pour les initiatives qu’ils ont prises en vue de dénoncer le caractère odieux de certains de leurs compatriotes. Mais je ne les laisserai pas seuls dans leur contre-attaque. Je me joins à eux comme je le peux.
Il me semble que les mêmes troubles doivent pousser le président Moubarak à réfléchir deux fois, avant d’engager, hors d’Egypte, des entretiens pour la paix.
Cent-dix coptes tués en Haute-Egypte depuis peu d’années. Il ne s’agit pas d’une addition de victimes, mais d’une marmelade de suppliciés. Quant aux agresseurs, ils n’avaient eu besoin ni de revolver ni de poignard pour atteindre les coptes dans leurs églises pendant qu’ils priaient.Le parti marxiste Tagammou appelait les citoyens musulmans et coptes à dénoncer ce...