M. Rahmé s’est félicité sur ce plan de la volonté manifestée par M. Hariri de favoriser la participation des chrétiens à la vie politique sur la scène locale. Il a toutefois souligné que si le premier ministre souhaite réellement assurer une participation active des chrétiens à l’activité politique, il devrait «œuvrer en vue de tourner définitivement la page de la guerre en levant l’interdit qui frappe les chrétiens». «Il devrait en outre favoriser la proclamation d’une amnistie générale car celle-ci serait alors une amnistie en faveur des chrétiens du fait que les autres fractions ont déjà bénéficié, d’une façon ou d’une autre, d’une telle amnistie», a déclaré M. Rahmé.
«Le premier ministre, a ajouté M. Rahmé, a reconnu en toute franchise l’existence de lacunes au niveau de la représentation chrétienne. Cela signifie que les responsables chrétiens qui sont au pouvoir ne représentent pas réellement la base populaire chrétienne. Le chef du gouvernement devrait, par voie de conséquence, s’entendre avec le patriarche Sfeir sur une nouvelle loi électorale qui soit équitable et qui mette en confiance les chrétiens». M. Rahmé a dénoncé à ce propos l’attitude adoptée par M. Hariri lors des dernières élections législatives à Beyrouth. Il a notamment reproché au premier ministre de n’avoir pas pris sur sa liste un candidat maronite et d’avoir choisi parmi ses colistiers chrétiens certains candidats peu représentatifs de leur base populaire.
M. Rahmé a par ailleurs souligné que si le premier ministre désirait réellement assurer une véritable participation chrétienne à la vie politique dans le pays, il aurait dû former un gouvernement d’union agréé par les chrétiens, de même qu’il aurait dû réaliser «un développement équilibré des régions qui est aussi important que la représentation politique équilibrée».
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