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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

La censure préalable, un coup sévère aux émissions par Satellite souligne Naoum Farah au cours d'une conférence au Rotary

A l’invitation du Rotary Club de Beyrouth, Me Naoum Farah a donné hier, à l’hôtel Carlton, une causerie sur l’affaire de la réglementation des émissions de télévision par satellite à partir du Liban.
Me Farah a notamment souligné que la loi 531 de juillet 1996 — qui organise et réglemente les émissions par satellite — comporte de nombreuses lacunes juridiques. La loi en question ne précise pas, plus particulièrement, le profil et la nature de la société commerciale qui serait autorisée à émettre par satellite. A titre d’exemple, une société qui ne possède pas de licence pour émettre au Liban pourrait-elle être autorisée à diffuser des programmes à destination des pays arabes? La loi 531, précise Me Farah, ne prévoit pas un tel cas de figure.
Me Farah a, d’autre part, souligné que la censure préalable imposée aux émissions par satellite constitue un coup sévère, voire fatal, à ce type d’émissions. La censure préalable — instaurée par décret ministériel et non pas par la loi 531 — signifie que les programmes diffusés en direct sont exclus d’office, a indiqué Me Farah. «Cela revient à réduire dans une très large mesure l’intérêt et le niveau des émissions diffusées par satellite à partir du Liban, a précisé Me Farah, d’autant que la censure préalable sera imposée par une commission relevant du ministère de l’Information». Me Farah a souligné sur ce plan que le censeur devra ménager 21 pays arabes et tenir compte des susceptibilités et des contraintes des populations de 21 pays arabes, et tenir compte des susceptibilités et des contraintes des populations de 21 pays arabes, ce qui aura pour effet de rendre les programmes agréés insipides et sans aucun intérêt.
Me Farah a déclaré dans ce cadre que les conséquences néfastes de la censure préalable sont d’autant plus déplorables que l’émission par satellite nécessite d’importants investissements. «Les investissements nécessaires pour une chaîne qui émet à l’échelle locale sont estimés à près de 30 millions de dollars, a indiqué Me Farah. Les licences accordées pour une chaîne locale sont d’une durée de 16 ans. En contrepartie, l’émission par satellite nécessite des investissements de 70 à 100 millions de dollars, alors que la licence pour les émissions par satellite est octroyée pour 3 ans uniquement».
«Parallèlement, le coût opérationnel annuel d’une station émettant par satellite est particulièrement élevé par rapport aux autres pays étrangers, a ajouté le conférencier. Il est de 1,5 million de dollars par an au Liban, alors qu’il est de 500.000 dollars par an en Italie». Me Farah a souligné à ce sujet que les contraintes imposées aux émissions par satellite, plus particulièrement au niveau des effets de la censure préalable et la courte durée de la licence octroyée par le gouvernement, rendent très peu rentables les investissements élevés nécessaires dans ce domaine d’autant, a-t-il précisé, que les émissions risquent d’être interrompues à tout moment à la suite d’une simple démarche diplomatique d’un quelconque pays arabe.
A l’invitation du Rotary Club de Beyrouth, Me Naoum Farah a donné hier, à l’hôtel Carlton, une causerie sur l’affaire de la réglementation des émissions de télévision par satellite à partir du Liban.Me Farah a notamment souligné que la loi 531 de juillet 1996 — qui organise et réglemente les émissions par satellite — comporte de nombreuses lacunes juridiques. La...