«C’est au Cabinet de prendre une décision et ce pourrait être la semaine prochaine», a-t-il déclaré à quelques journalistes au Cap.
Ce contrat, qui porte sur 641 millions de dollars, concerne des matériels de contrôle de tir destinés à améliorer les performances des chars T-72 syriens.
«Il s’agit d’une offre contractuelle et le Cabinet doit décider si Denel (la firme sud-africaine fabriquant ce matériel) peut aller de l’avant», a-t-il dit.
Quatre ou cinq sociétés sont impliquées dans ce projet de vente, a précisé M. Asmal, dont la commission est chargée de juger de la moralité de tels projets.
L’annonce interviendrait après la réunion, lundi prochain au Cap, de la commission bi-nationale américano-sud-africaine, coprésidée par les deux vice-présidents Al-Gore et Thabo Mbeki.
La révélation le mois dernier par la presse sud-africaine de ce projet de vente à la Syrie avait suscité un avertissement voilé de la part des Etats-Unis. La Maison-Blanche avait déclaré que «c’était une très mauvaise idée». Puis le président de la puissante Commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Jesse Helms, avait été beaucoup plus menaçant dans une lettre ouverte adressée au président Bill Clinton en évoquant la possibilité de suspendre l’aide américaine de plus de 100 millions de dollars accordée à l’Afrique du Sud.
«Il n’y a pas eu de démarche de la part du gouvernement américain sur cela. Il n’y a eu que des déclarations télévisées», a affirmé mardi M. Asmal à quelques journalistes.
Mais les autorités sud-africaines avaient réagi avec irritation à ces déclarations initiales, soulignant que les Etats-Unis auraient dû s’informer par les canaux diplomatiques habituels avant de tenir des propos publics.
Le président Nelson Mandela avait été très ferme en affirmant qu’il ne se laisserait pas dicter sa politique par une puissance étrangère.
Dans son discours à la nation, à l’occasion de l’ouverture des travaux du Parlement la semaine dernière, il a réitéré cette position. «Nous défendrons toujours notre droit à prendre des décisions en tant que nation indépendante» a-t-il prévenu, tout en soulignant que l’Afrique du Sud continuera à aborder la vente d’armes à l’étranger avec «circonspection».
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Billets froissés, déchirés ou tachés : ces dollars dont personne ne veut au Liban