Chamseddine pour un retour au trois non de Khartoum

Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a invité les Etats arabes à retrouver leur solidarité face à Israël sur la base des trois «non» du sommet de Khartoum de 1967: «non à la paix, non à la capitulation, non à la reconnaissance d’Israël». Tout comme, aux yeux d’Israël, il y a des choses non négociables, il y en a aussi pour les Arabes, a-t-il remarqué.
«Nous sommes favorables à la paix et à la diplomatie, a ajouté cheikh Chamseddine, devant ses visiteurs, mais nous ne nous laisserons pas surprendre, et nous mobiliserons toutes nos possibilités, y compris militaires, pour faire face à l’arrogance israélienne, au sujet de laquelle on ne peut plus garder le silence».
Pour le dignitaire chiite, «la politique suivie par Israël ne laisse aucune place à la paix», car «il n’y a pas un atome de justice dans ce qui s’est accompli à ce jour, ni dans ce qui est proposé à la Syrie et au Liban».
Les Arabes peuvent se prévaloir de l’appui de la Oumma islamique, et disposent de toutes les données, notamment géographiques, leur permettant de résister à Israël, a estimé cheikh Chamseddine. L’un des principaux aspects de cette politique serait, à son avis, le boycottage économique des produits israéliens par tous les Arabes et tous les musulmans.
D’autre part, tout en saluant les actions d’éclat de la résistance, cheikh Chamseddine a estimé que son action doit être complémentaire de celle de l’Etat et de la société civile. La solidarité interne est la condition première d’une résistance efficace, a-t-il insisté.