L’évolution de la situation dans la région et la conjoncture générale sur la scène locale ont été largement évoquées au cours de cette rencontre. Mme Bodlander a notamment demandé au leader du PNL de lui exposer les vues de l’opposition chrétienne concernant les divers problèmes auxquels est confronté le pays. L’émissaire spécial américain a exposé à son tour la position de l’Administration Clinton concernant le processus de paix au P.-O. et le rôle que le Liban devrait jouer sur ce plan.
Mme Bodlander, rappelle-t-on, est arrivée au début de la semaine au Liban dans le cadre d’une tournée régionale qui l’a conduite en Turquie, en Israël et en Jordanie. A son retour à Washington, elle soumettra au président de la commission des A.E. du Congrès un rapport détaillé sur les éléments d’information qu’elle a recueillis au cours de sa tournée. Ce rapport sera discuté par la commission des A.E. du Congrès. Il pourrait également être pris en considération par le nouveau secrétaire d’Etat, Mme Madeleine Albright, pour déterminer les grandes orientations de la politique U.S. au P.-O.
Le PNL met
en garde
contre une
guerre
Signalons, par ailleurs, que le Conseil supérieur du PNL a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de M. Chamoun. A l’issue des débats, le PNL a publié un communiqué mettant en garde contre les graves retombées que la présente conjoncture régionale risque d’avoir sur le Liban. Le PNL a notamment exprimé la crainte que le Liban fasse les frais d’une nouvelle guerre régionale, suite aux manœuvres qui se manifestent au niveau du processus de paix, notamment sur le plan des volets libanais et syrien.
«La dégradation de la situation au Liban-Sud, souligne notamment le PNL, prend une tournure particulière du fait du climat qui prévaut dans la région. Nous craignons que le Liban ne soit à nouveau le théâtre des tiraillements régionaux et des règlements de compte. Il est fort à craindre que les intérêts contradictoires et la tension actuelle ne sabotent les espoirs fondés en une prochaine reprise des pourparlers de paix au niveau des deux volets libanais et syrien. Auquel cas, les risques de guerre ne pourront que s’accroître, remettant ainsi en cause l’entreprise de redressement au Liban. Dans un tel contexte, les dirigeants devraient se montrer à la hauteur de leurs responsabilités et faire face à la réalité telle qu’elle se présente réellement, et non pas telle qu’ils se l’imaginent».
Sur un autre plan, le PNL a vivement stigmatisé les attaques dont a été l’objet le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audeh, en raison de ses prises de position lors des récentes interpellations dans les rangs de l’opposition.
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