Tollé général contre l'irruption d'éléments de la sûreté dans les locaux du LIWA

Le comportement illégal de trois éléments de la sûreté de l’Etat qui ont fait irruption lundi dans les locaux du quotidien Al-Liwa’ continue de susciter un tollé dans les milieux officiel, parlementaire, syndical et spirituel. Les syndicats de la presse et des rédacteurs ont tous deux porté plainte pour irruption dans les locaux d’un journal et pour usurpation de qualité. Les chefs des deux syndicats, respectivement MM. Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, l’ont annoncé hier à l’occasion d’une visite au siège du quotidien Al-Liwa’.

Le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, a dénoncé la conduite des agents de la sûreté qui avaient, rappelons-le, demandé que Fatmé el-Turki, rédactrice, qui ne se trouvait pas alors au journal, les accompagne en l’absence de tout mandat d’arrêt en son nom.
Dans une déclaration faite hier, M. Sabeh a estimé que «ces actes individuels nuisent à l’image des services de sécurité. Il convient donc d’identifier les responsables et de leur infliger les sanctions adéquates», a-t-il dit. Notons que le ministre a exprimé sa solidarité avec le quotidien et avec Fatmé el-Turki.

Ont également condamné l’incident: les ministres Béchara Merhej, Yassine Jaber, Sleiman Frangié; les députés Michel Pharaon, Jamil Chamas, Hassan Alawiyé, Ali Osseirane, Sami Khatib, Fayez Ghosn, Assem Kanso, Georges Kassarji, Alaeddine Terro, Abdel Latif Zein, Antoine Haddad, le mufti cheikh Rachid Kabbani, l’évêque maronite, Mgr Khalil Abi Nader, MM. Karim Pakradouni et Fadi Moghaïzel.