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Actualités - CHRONOLOGIE

Pekin accuse Washington d'avoir des préjugés à son égard


PARIS, 29 Janvier (AFP). — Le nouvel ambassadeur de Syrie à Paris, Elias Najmeh, a créé la surprise devant un parterre d’homme d’affaires français en s’en prenant aux «fils de corrompus» syriens qui tentent d’arracher des contrats avec l’étranger pour satisfaire leurs «intérêts médiocres».
«Ce n’est pas avec les fils de corrompus qu’on peut faire des affaires en Syrie», a affirmé l’ambassadeur, stigmatisant en termes peu diplomatiques «la bourgeoisie» et «les intermédiaires qui ne cherchent que leurs intérêts personnels et médiocres».
L’ambassadeur a fait ces déclarations mardi devant un parterre d’industriels et de banquiers français invités par la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA), dans un grand hôtel parisien, afin de mieux faire connaître les opportunités d’investissements en Syrie.
Ces propos surviennent alors que plusieurs affaires ont éclaté récemment en Syrie, mettant en cause l’entourage du président Hafez el-Assad, y compris au sein de sa famille. Un contrat pour l’achat de six Airbus (cinq ferme et un en option), d’un montant de 240 millions de dollars, conclu initialement avec le fils d’un des proches du président , a même été récemment renégocié à la demande de Bachar el-Assad, le fils du président qui se présente de plus en plus comme son successeur, indique-t-on de bonne source.
Selon le «New York Times» de mardi, le président syrien est en train de mettre de l’ordre au sein de sa famille afin de préparer la voie de sa succession à son fils Bachar (31 ans).

Liberté de change

Interrogé sur la faiblesse des investissements étrangers en Syrie, l’ambassadeur a indiqué que son pays «s’orientait vers une unification prochaine des taux de change».
«Mais il faudra un peu plus de temps pour arriver à une liberté de change totale», a-t-il dit.
Une loi d’encouragement aux investissements étrangers a été votée en 1991, mais l’ambassadeur a reconnu que cette loi n’avait pas permis à son pays de «recevoir des investissements étrangers significatifs, à la hauteur de nos espérances».
Le contrat Airbus et un autre portant sur l’achat de locomotives conclus avec GEC-Alsthom attestent néanmoins de l’intérêt de la Syrie pour renforcer ses liens avec la France, surtout après l’apurement d’un vieux contentieux financier entre les deux pays, obtenu lors de la visite du président français Jacques Chirac à Damas, fin octobre.
Désormais, les hommes d’affaires français ne doivent plus «se limiter à des échanges commerciaux, mais investir en Syrie où les possibilités sont très grandes», notamment dans les domaines du pétrole, de l’industrie et du tourisme.
Selon le FMI, la France n’était que le cinquième fournisseur de la Syrie et son quatrième client en 1995. La libéralisation de l’économie a permis au secteur privé d’accroître sa part du PIB et dans les importations à 65%, tandis que le secteur public continue d’absorber l’essentiel (71,5%) des exportations syriennes, surtout grâce au pétrole.
PARIS, 29 Janvier (AFP). — Le nouvel ambassadeur de Syrie à Paris, Elias Najmeh, a créé la surprise devant un parterre d’homme d’affaires français en s’en prenant aux «fils de corrompus» syriens qui tentent d’arracher des contrats avec l’étranger pour satisfaire leurs «intérêts médiocres».«Ce n’est pas avec les fils de corrompus qu’on peut faire des...