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Actualités - CHRONOLOGIE

Moratinos à Damas porteur d'un message de confiance Efforts secrets pour une reprise du dialogue israelo-syrien, selon Netanyahu

Alors que l’ambassadeur U.S. à Beyrouth Richard Jones constatait que «certaines choses commencent à bouger dans la région» et que l’envoyé spécial européen pour le Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos, arrivait à Damas, hier, porteur «d’un message israélien de confiance et de volonté pour relancer le processus de paix...», le premier ministre de l’Etat hébreu, Benjamin Netanyahu, faisait preuve d’optimisme quant à une reprise des négociations avec la Syrie, suspendues depuis un an.
Lors d’un débat parlementaire consacré au volet syro-israélien du processus de paix gelé, M. Netanyahu a laissé entendre que des efforts secrets visant à ramener les deux parties à la table des négociations pourraient bientôt donner leurs fruits.

«Nous saurons très bientôt si les négociations vont reprendre ou pas», a affirmé M. Netanyahu, sans expliciter sa pensée.
Mais, a-t-il ajouté, «je suis convaincu qu’il existe une chance de trouver une formule permettant la reprise du dialogue direct».
«Ce gouvernement est intéressé par la reprise des pourparlers avec la Syrie. J’estime qu’avec une bonne volonté des deux parties et l’aide des Etats-Unis, nous y parviendrons», a-t-il poursuivi.
Selon des responsables israéliens, le chef de la diplomatie David Lévy a adressé des messages indirects à Damas,en vue de trouver une formule pour la reprise des pourparlers suspendus en février 1996, alors que les travaillistes étaient au pouvoir en Israël.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a affirmé lundi qu’il n’y avait «aucune initiative pour le moment pour reprendre les négociations» et que la situation était «complètement bloquée». Il a démenti «tout contact direct ou indirect avec Israël» (VOIR PAR AILLEURS).
Damas veut reprendre les négociations au point où elles avaient abouti en février dernier, «en l’occurrence un engagement sur un retrait du (plateau du) Golan» syrien, occupé par Israël en 1967, a répété M. el-Chareh.
Durant le débat réclamé par les partis de l’opposition, les députés travaillistes ont appuyé les exigences syriennes d’une reprise des pourparlers au point où ils s’étaient arrêtés, avec un accord tacite sur la restitution de la totalité du Golan en échange de la paix avec Damas.
M. Netanyahu avait rejeté de telles préconditions, tout en reconnaissant à la Syrie le droit d’évoquer au cours des négociations le retrait du Golan.
Le premier ministre a en outre rejeté, lors du débat, les conclusions d’un rapport du Sénat américain affirmant qu’Israël et la Syrie sont devenus plus proches de la guerre, depuis l’arrivée au pouvoir de la droite israélienne en juin.
«Nous avons nos rapports et ils sont différents. Il y a eu des tensions depuis quelques mois, mais elles se sont atténuées et il n’y a pas de signes d’un danger imminent», a soutenu M. Netanyahu.

La mission
européenne

Comme pour illustrer cette détente, l’envoyé spécial européen pour le Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos, est arrivé hier à Damas pour une visite de trois jours «liée au processus de paix» entre la Syrie et Israël.
M. Moratinos a déclaré, peu après son arrivée, qu’il était porteur d’«un message israélien de confiance et de volonté pour relancer le processus de paix et reprendre les négociations» syro-israéliennes suspendues depuis un an.
M. Moratinos, qui est arrivé par la frontière syro-jordanienne venant d’Israël, a indiqué qu’il s’était entretenu la veille «avec le ministre israélien des Affaires étrangères David Levy et avec Dore Gold», conseiller du premier ministre Benjamin Netanyahu.
L’émissaire européen n’a pas voulu répondre à une question sur d’éventuelles nouvelles propositions qu’il avancerait aux dirigeants syriens.
La tournée de M. Moratinos intervient à la suite de la signature le 15 janvier d’un accord israélo-palestinien sur le redéploiement militaire israélien à Hébron en Cisjordanie.
Le journal du parti au pouvoir en Syrie, Al-Baas, a rendu hommage à la volonté de l’Union européenne de «s’informer directement des développements du processus de paix».
Il s’est félicité du changement intervenu à l’UE qui «a troqué son rôle d’observateur pour celui de participant (au processus de paix) comme l’on pourrait interpréter la visite de M. Moratinos à Damas».
En décembre, M. Moratinos avait effectué une tournée dans la région après sa prise de fonction. Il avait alors visité Israël, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie et le Liban pour affirmer le rôle de l’UE dans le processus de paix.
Alors que l’ambassadeur U.S. à Beyrouth Richard Jones constatait que «certaines choses commencent à bouger dans la région» et que l’envoyé spécial européen pour le Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos, arrivait à Damas, hier, porteur «d’un message israélien de confiance et de volonté pour relancer le processus de paix...», le premier ministre de l’Etat hébreu,...