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Actualités - CHRONOLOGIE

La libération de trois diplomates irakiens : les proches de l'opposant assassiné se pourvoient en justice

Les proches de l’opposant irakien, Taleb Souheil Tamimi, assassiné à Beyrouth en avril 1994 se sont pourvus hier contre la décision du juge Mirza de libérer les trois diplomates irakiens impliqués dans le meurtre.
Les proches de la victime disposaient de 24 heures pour présenter leur pourvoi. Mais bien qu’il ait été présenté dans les délais, les milieux judiciaires estiment que ce pourvoi ne devrait pas remettre en cause la décision de la justice, qui doit en principe se prononcer sur la recevabilité du pourvoi demain jeudi. En tout état de cause, les diplomates ne seront pas libérés avant cette décision. Si la justice confirme leur remise en liberté, ils devront quitter rapidement le Liban.

Rappelons qu’une semaine après l’assassinat de Tamimi, titulaire de passeports jordanien et séoudien et membre dirigeant du «Conseil de l’Irak libre» groupe d’opposants au régime de Saddam Hussein, basé à Londres, Beyrouth avait rompu ses relations diplomatiques avec Bagdad. Aujourd’hui, selon des sources diplomatiques, l’éventualité d’un rétablissement des liens avec l’Irak serait à «l’étude», notamment sur le plan commercial.

D’ailleurs, les milieux diplomatiques voient dans la décision de libérer les trois diplomates irakiens, Mohamed Kamel, Ali Derwiche et Hadi Najm, un geste de bonne volonté. D’autant que les trois hommes sont restés plus de deux ans en état d’arrestation, avant que le ministère des Affaires étrangères ne remette à la Justice la conclusion de ses recherches au sujet du statut des trois Irakiens. Justement, le ministre Farès Bouieiz a précisé hier à la presse, que son ministère n’a pas demandé à la justice de relâcher les trois hommes. «C’est la justice qui a demandé au ministère de s’enquérir du statut des trois hommes. Et après de longues recherches effectuées par le Centre de documentation du ministère qui a consulté la Convention de Vienne et de nombreux accords internationaux, il est apparu que le diplomate étranger jouit d’une immunité absolue, même en cas de flagrant délit. Dans ce cas, l’Etat hôte peut extrader le diplomate coupable mais il ne peut pas le juger».
Tout en précisant que les conclusions du ministère n’ont aucune portée politique, le ministre Boueiz a rappelé qu’il n’avait jamais réclamé le jugement des trois diplomates. «Et après avoir effectué les recherches juridiques nécessaires, il nous est apparu qu’en cas de crime commis par un diplomate, le Liban, en sa qualité de pays hôte, peut extrader le coupable, rompre ses relations diplomatiques avec le pays qui l’envoie mais il ne peut le juger».
Les proches de l’opposant irakien, Taleb Souheil Tamimi, assassiné à Beyrouth en avril 1994 se sont pourvus hier contre la décision du juge Mirza de libérer les trois diplomates irakiens impliqués dans le meurtre.Les proches de la victime disposaient de 24 heures pour présenter leur pourvoi. Mais bien qu’il ait été présenté dans les délais, les milieux judiciaires...