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Actualités - CHRONOLOGIE

Les attaques islamistes se sont multipliées durant la week-end Escalade de la terreur en Algérie : 79 morts, bilan des derniers attentats (photo)

Le bilan des attaques imputées aux islamistes en Algérie s’est encore alourdi et atteignait au moins 79 morts, hier, après un week-end marqué par une escalade de la terreur contre la population civile sans précédent en cinq ans d’un conflit émaillé d’atrocités.
Le dernier bilan d’un attentat à la voiture piégée à Belcourt, qui a plongé ce quartier du centre dans l’horreur, s’élevait à 23 morts et 60 blessés.
Dans la région de Médéa (80 km au sud-ouest d’Alger), un massacre planifié de villageois a fait 48 morts selon deux quotidiens, alors qu’un décompte officiel diffusé dimanche soir ne faisait état que de 36 victimes.
Hommes, femmes et enfants ont été égorgés et mutilés lors d’un raid d’un commando présumé islamiste. Un quotidien a ajouté que huit autres villageois avaient été tués, la veille, lors de deux autres attaques dans la région.
En trois mois, plus de 200 personnes ont ainsi été massacrées, principalement dans la grande plaine de la Mitidja, aux portes d’Alger, un des fiefs du Groupe islamique armé (GIA).
Les attaques de ce week-end sont parmi les plus sanglantes perpétrées depuis le début d’un conflit qui a fait plus de 50.000 morts depuis 1992, selon des sources occidentales.

«Il n’y a plus de logique «militaire», expliquait hier un observateur occidental. «Le mode opératoire des derniers attentats le prouve: il s’agit de faire le maximun de victimes civiles».
Jeudi, dans un marche près d’Alger, c’est une bombe qui explosait au milieu des passants. Elle était bourrée de ferraille. Bilan: au moins 14 morts, des dizaines de blessés. Dimanche soir, le lieu choisi pour l’attentat — la principale artère de Belcourt, avec ses cafés, ses magasins, son cinéma — et l’heure — après la rupture du jeune — ne pouvait, de nouveau, que provoquer un carnage.
Les habitants ont vécu des scènes d’horreur rarement atteintes dans la capitale: cadavres brûlés et déchiquetés, blessés désemparés, policiers obligés de tirer en l’air pour se frayer un chemin.
Pourquoi Belcourt? L’interrogation était sur toutes les lèvres lundi. «C’est un quartier de pauvres ici, on ne comprend pas», expliquait un vieil homme.
Au cours des dernières semaines, plusieurs cafés ont été visés par des attentats, ainsi que des lieux publics, toujours à des heures de forte affluence. Ces attentats sont sans précédent par leur répétition, leur violence et le choix «aveugle» des cibles.
Pour les autorités, cette fuite en avant est la preuve que les islamistes ont perdu la guerre, et en sont réduits à des «actes désespérés» contre la population civile. Le gouvernement maintient la thèse d’un «terrorisme résiduel», de plus en plus contesté par l’opposition et la presse privée.
La semaine dernière, le président Liamine Zéroual avait réaffirmé que le «terrorisme» serait combattu »avec détermination» et que l’Etat «tiendra ses engagements, avec l’aide de Dieu».
Mais au fil des massacres, la thèse d’une «victoire» des forces de sécurité s’éffiloche, et de nombreux Algérois ne cachent plus leur pessimisme, leur désespoir. «Peut-être que cela ira mieux après le Ramadan», traditionnellement marqué depuis quatre ans par une flambée des violences, expliquait lundi un habitant de Belcourt, se raccrochant à cet espoir.
Si certaines régions du pays comme le grand sud et des villes comme Oran (Ouest) restent épargnées par les violences, d’autres — notamment dans l’Algérois — vivent dans une atmosphère de terreur. Circuler est périlleux face à la menace latente des «faux barrages».
Le bilan des attaques imputées aux islamistes en Algérie s’est encore alourdi et atteignait au moins 79 morts, hier, après un week-end marqué par une escalade de la terreur contre la population civile sans précédent en cinq ans d’un conflit émaillé d’atrocités.Le dernier bilan d’un attentat à la voiture piégée à Belcourt, qui a plongé ce quartier du centre dans...