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Actualités - CHRONOLOGIE

Amman demande des clarifications au Liban par les voies diplomatiques La disparition du directeur jordanien du Mariott serait liée aux attentats antisyriens

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a adressé un mémorandum à l’ambassade du Liban à Amman demandant des clarifications sur la situation du directeur financier de l’hôtel «Mariott» à Beyrouth, M. Darrar al-Karmeh, un Jordanien d’origine palestinienne. Le ministère souhaite obtenir des précisions au sujet des informations selon lesquelles le ressortissant jordanien aurait été enlevé, il y a deux semaines à Beyrouth, par des agents syriens présumés.
L’enlèvement de M. al-Karmeh a été rapporté hier par les agences de presse internationales. Selon l’AFP, l’enlèvement du directeur financier de l’hôtel «Mariott» pourrait être lié aux deux attentats qui ont visé un minibus syrien à Tabarja et un autocar à Damas. M. al-Karmeh a disparu le 3 janvier mais son enlèvement n’a été rapporté qu’hier.
Selon l’AFP qui cite «des sources autorisées à Beyrouth ayant requis l’anonymat», le directeur financier du «Mariott» a été «apparemment enlevé par des agents de renseignements syriens». Il n’a pas reparu depuis.
Interrogé samedi par l’AFP sur la disparition de M. Karmeh, un membre de la direction de l’hôtel, visiblement très embarrassé, s’est refusé à tout commentaire.
«M. al-Karmeh a été emmené le 3 janvier en plein jour et devant tout le monde», s’est contenté de préciser pour tout commentaire un autre responsable du «Mariott».
Des employés de l’établissement ont également confirmé l’absence de M. al-Karmeh depuis le début du mois de janvier.
Son enlèvement a été aussi confirmé par son épouse qui a toutefois affirmé hier à l’AFP que son mari n’avait «jamais fait de politique».
«Tout ce que je sais, c’est que l’on m’a raconté à l’hôtel que le 3 janvier, trois agents de renseignements sont arrivés dans une Range Rover grise et ont emmené mon mari sans rien dire», a raconté Mme Soumaya al-Karmeh, qui vit à Beyrouth, sans préciser s’il s’agissait d’agents syriens ou libanais.
«Mon mari ne se mêle pas de politique. Sa vie se passe entre son bureau et la maison», a ajouté Mme al-Karmeh, mère de quatre enfants, affirmant n’avoir été contactée par personne depuis la disparition de son mari.
La compagnie Mariott a engagé deux avocats et s’occupe de la famille, a-t-elle indiqué, précisant que son époux travaillait depuis 14 ans pour la chaîne hôtelière américaine. M. al-Karmeh avait notamment été directeur financier du Mariott-Amman.
Originaire de Tulkarem, en Cisjordanie, M. al-Karmeh, 39 ans, avait été muté, il y a 18 mois, à Beyrouth pour diriger la section financière du «Mariott».
Les raisons de son enlèvement ne sont pas clairement établies mais, selon la même source citée par l’AFP, il serait très probablement lié aux récents attentats antisyriens au Liban et en Syrie.
Le 18 décembre, le chauffeur d’un minibus syrien avait été tué lors du mitraillage de son véhicule à Tabarja, tandis que 13 personnes avaient trouvé la mort et 40 avaient été blessées dans l’explosion d’un autobus dans le centre de Damas le 31 décembre.
Dans les milieux judiciaires, on réaffirmait hier ne pas détenir d’informations sur l’affaire al-Karmeh. Samedi, rappelle-t-on, le procureur de la République, M. Adnane Addoum, avait nié être au courant de la disparition du Jordanien. Il avait aussi déclaré qu’il n’avait «pas donné l’ordre d’arrêter qui que ce soit». Interrogé hier par «L’Orient-Le Jour», M. Addoum a précisé qu’il a eu vent de cette affaire via la presse et les agences internationales. Il a ajouté que le Parquet ne peut pas bouger et donc ordonner l’ouverture d’une enquête avant qu’il ne soit saisi par le palais Bustros.
Le ministère des Affaires étrangères a été relancé par la Jordanie par le truchement de l’ambassade du Liban à Amman. Il y a lieu de préciser toutefois que la Jordanie n’a pas été informée officiellement de l’enlèvement d’un de ses ressortissants, selon des sources officielles à Amman, indique une dépêche AFP datée de la capitale jordanienne.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a été «informé par des membres de la famille al-Karmeh de l’enlèvement le 3 janvier à Beyrouth de Darrar», a-t-on ajouté de mêmes sources.
Le ministère a adressé un mémorandum à l’ambassade du Liban demandant des clarifications. «Le gouvernement libanais n’a pas encore répondu» selon la même source.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a adressé un mémorandum à l’ambassade du Liban à Amman demandant des clarifications sur la situation du directeur financier de l’hôtel «Mariott» à Beyrouth, M. Darrar al-Karmeh, un Jordanien d’origine palestinienne. Le ministère souhaite obtenir des précisions au sujet des informations selon lesquelles le ressortissant...