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Actualités - CHRONOLOGIE

L'opposition annonce la poursuite de son offensive dans l'est du Soudan



LE CAIRE, 19 Janvier (AFP). — L’opposition armée soudanaise a affirmé dimanche poursuivre son offensive dans l’est du Soudan et avoir tué «plus de 150 soldats gouvernementaux», une semaine après la prise de Kurmuk et Qeissan près de la frontière éthiopienne.
De son côté, le gouvernement de Khartoum poursuivait une campagne diplomatique pour tenter de s’assurer des soutiens face à ce qu’il dénonce comme une «invasion» de l’Erythrée et de l’Ethiopie, ses deux voisins de l’Est.
Le vice-président soudanais, le général Al-Zubaïr Mohammad Saleh, est arrivé dimanche en Arabie Séoudite, où se trouvait également l’un des chefs de file de l’opposition soudanaise, l’ancien premier ministre Sadek al-Mahdi qui a fui le Soudan début décembre.
M. Saleh compte «exposer le complot tramé contre le Soudan», a affirmé l’éminence grise du régime islamiste Hassan Tourabi, ajoutant que des délégations soudanaises se rendraient aussi en Syrie et dans les autres pays arabes.
Pourtant, l’Egypte, à laquelle M. Saleh avait consacré sa première étape la semaine dernière, a vertement rejeté samedi les affirmations de Khartoum. «Ce qui se passe actuellement est une affaire intérieure soudanaise. L’Ethiopie et l’Erythrée ne sont pas impliquées dans ces attaques contrairement à ce qu’affirme le Soudan», a déclaré le président Hosni Moubarak (VOIR P.7).
L’Egypte accuse le Soudan d’offrir un havre aux islamistes armés égyptiens, en particulier ceux qui ont tenté d’assassiner M. Moubarak à Addis Abeba en 1995 et dont l’Ethiopie réclame en vain l’extradition.
M. al-Mahdi, qui se trouvait au Caire en même temps que M. Saleh, avait refusé de le rencontrer, jugeant son régime «à bout de souffle». L’armée va jouer un rôle dans un soulèvement proche, a-t-il estimé dans l’hebdomadaire émirati Al-Chourouq.
«Les voisins du Soudan et le peuple soudanais sont parvenus à la conviction que ce régime doit disparaître. S’il est possible de s’en débarrasser par des moyens pacifiques, c’est tant mieux, mais je peux dire qu’aucun des voisins du Soudan n’est plus disposé à supporter ce régime», a ajouté l’ex-premier ministre renversé en 1989 par le coup d’Etat islamiste du général Omar al-Béchir.
Le Soudan n’a pour l’instant reçu que le soutien de trois pays arabes — Irak, Yémen, Qatar — et de l’Iran islamiste, alors que ses plaintes auprès de la Ligue arabe et du Conseil de sécurité de l’ONU sont restées sans réponse.
L’Ethiopie et l’Erythrée qui abrite le quartier général de l’opposition soudanaise, ont démenti toute implication dans les combats.
L’opposition a tué dimanche matin plus de 150 soldats gouvernementaux et saisi neuf camions et des pièces d’armement dans une embuscade entre Damazin et El-Keili, a affirmé le porte-parole de l’Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA, principale organisation de la guérilla sudiste) à Asmara, M. Yassir Saïd Arman.
Selon lui, les forces de l’Alliance nationale démocratique (AND, dont fait partie la SPLA) ont organisé cette embuscade au nord d’El-Keili, localité située à environ 80 km au sud de Damazin où se trouve un complexe hydroélectrique alimentant Khartoum.
LE CAIRE, 19 Janvier (AFP). — L’opposition armée soudanaise a affirmé dimanche poursuivre son offensive dans l’est du Soudan et avoir tué «plus de 150 soldats gouvernementaux», une semaine après la prise de Kurmuk et Qeissan près de la frontière éthiopienne. De son côté, le gouvernement de Khartoum poursuivait une campagne diplomatique pour tenter de s’assurer des...