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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Carola Strobel et Michael Seewan: des pièces ardues pour un duo violon-piano

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a déclaré qu’il ne voyait pas dans l’accord sur Hébron signé mercredi entre les Palestiniens et les Israéliens un moyen «de recouvrer les droits palestiniens et arabes» et a espéré que cet accord «n’éclipsera pas les droits des Palestiniens, notamment leur droit à l’autodétermination et à un Etat indépendant».
M. Boueiz a tenu ces propos lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue luxembourgeois, M. Jacques Poos, qui a assuré que tous les pays arabes qu’il a visités, ainsi qu’Israël, «ont demandé un rôle plus actif de l’Europe» dans le processus de paix au Proche-Orient.

M. Poos qui a effectué une visite d’information de 24 heures au Liban a été reçu hier par le président de la République, M. Elias Hraoui, et par le premier ministre, M. Rafic Hariri, avant de se réunir en soirée avec les chefs des missions diplomatiques européennes en poste à Beyrouth.

Avant le Liban, M. Poos-dont le pays doit présider à partir de juillet et pour une période de six mois l’Union européenne — s’était rendu en Syrie, en Jordanie, en Egypte, en Palestine et en Israël.

Au palais Bustros, MM. Poos et Boueiz ont eu un tête-à-tête de 40 minutes avant que les délégations élargies des deux parties n’entament une réunion de travail.

Lors de la conférence de presse conjointe, M. Poos s’est déclaré «frappé par le fait que dans tous les pays arabes visités ces derniers jours, ainsi qu’en Israël, on demande un rôle plus actif de l’Europe» dans le processus de paix. «Partout, a-t-il dit, on compte beaucoup sur l’appui européen qui est nécessaire (...) et voilà pourquoi tous les pays européens vont contribuer à s’intéresser très activement au processus de paix et offrir leurs bons offices à toutes les parties qui en ont besoin».

M. Poos a par ailleurs estimé que les négociations entre Israël d’une part, la Syrie et le Liban de l’autre, devaient être menées de concert. «D’un point de vue logique et politique, on ne peut traiter le Liban et la Syrie séparément. Ils doivent être traités sur un pied d’égalité avec un certain parallélisme, bien que les modalités puissent varier en tenant compte des intérêts et des situations particulières», a-t-il dit.

«Tout le processus de paix au Proche-Orient, nous l’avons compris lors de notre tournée, est un processus global», a-t-il ajouté.

M. Poos a réitéré la position de principe de l’UE qui considère que «la solution définitive doit tenir compte du droit international tel qu’il a été fixé par les résolutions de l’ONU et du principe de la terre contre la paix». «Si nos amis israéliens acceptent ce principe, une négociation est possible sur les modalités, les garanties de sécurité et les délais», a-t-il souligné.

Boueiz: l’accord n’est
pas la fin du conflit

Evoquant l’accord sur Hébron, le ministre luxembourgeois a jugé qu’il s’agissait d’«un pas en avant dans le processus qui sera encore très long et devra résoudre des problèmes bien plus difficiles que le dégagement d’une seule ville en Cisjordanie». «Les pays européens, le Luxembourg en particulier, espèrent que les deux parties l’appliqueront de bonne foi et respecteront les délais fixés, en reprenant immédiatement les négociations sur les autres points en suspens», a-t-il ajouté.

M. Boueiz a, pour sa part, estimé que l’accord sur Hébron ne permettrait pas aux Palestiniens de recouvrer leurs droits et leur souveraineté. «Nous espérons que cet accord n’éclipsera pas les droits des Palestiniens notamment leur droit à l’autodétermination et à un Etat palestinien, a-t-il dit. D’abord, l’accord ne porte pas sur toute la région d’Hébron, ensuite l’autorité palestinienne n’y exercera pas l’intégralité de son rôle. D’autre part, Israël maintient une présence à travers les patrouilles conjointes et le partage du secteur avec les Palestiniens. De toute façon, il est préférable de ne pas anticiper avant d’avoir pu consulter le texte définitif et officiel. Toutefois, de ce que nous avons pu apprendre jusqu’à l’heure, nous pouvons dire que cet accord ne peut pas être considéré comme étant la fin du dossier palestinien. Et c’est contre cela que nous mettons en garde, car nous craignons qu’Israël estime que ce qu’il a donné est suffisant et représente tous les droits des Palestiniens».
Le chef de la diplomatie a réaffirmé que «les droits des Palestiniens et des Arabes sont indivisibles et sont étroitement liés à travers l’affaire de Jérusalem et le problème des réfugiés. Nous ne voulons pas faire de surenchères et nous ne voulons pas donner des leçons à quiconque, mais nous exprimons nos appréhensions», a-t-il précisé.

Signalons que la délégation libanaise qui a participé aux entretiens était composée du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zafer el-Hassan, du directeur du département politique, M. Samir Khoury, du directeur des organisations internationales, M. Walid Nasr, du directeur des affaires économiques, M. Fawzi Fawaz, du chef du cabinet du ministre, M. Melhem Mesto, du chef du département international, M. Farid Abboud et de M. Nouhad Hammoud, président du département arabe.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a déclaré qu’il ne voyait pas dans l’accord sur Hébron signé mercredi entre les Palestiniens et les Israéliens un moyen «de recouvrer les droits palestiniens et arabes» et a espéré que cet accord «n’éclipsera pas les droits des Palestiniens, notamment leur droit à l’autodétermination et à un Etat...