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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Selon le rapport annuel du comité d'appui aux détenus libanais 200 personnes emprisonnées dans les Géoles israéliennes

En cette période faste pour la lutte en faveur des droits de l’homme, le comité d’appui aux détenus dans les prisons israéliennes a publié hier son rapport annuel. Selon ce rapport, les agressions israéliennes contre les civils habitant la bande frontalière occupée par Israël ont augmenté au cours des six derniers mois de l’année. 46 personnes ont été ainsi enlevées par les Israéliens à partir de mai 1996, portant à 200 le nombre des personnes encore détenues dans les gêoles de l’ennemi, et dont certaines sont arrêtées depuis près de 12 ans, sans être jugées ou officiellement condamnées à des peines de prison.
Le rapport commence par rappeler les massacres perpétrés par Israël dans certains villages du Sud, dans la foulée de l’opération «les raisins de la colère», avant de se lancer dans une description des agressions contre les civils libanais.
Ainsi, au cours de l’année 1996, Israël a expulsé plusieurs familles libanaises de leurs foyers (35 personnes au total). Il a aussi encerclé plusieurs villages du Sud et de la Békaa ouest, avant d’arrêter 650 personnes pour interrogatoire. Au bout de quelques jours de détention, la plupart de celles-ci ont été relâchées.
62 autres personnes ont été enlevées; 54 d’entre elles sont emprisonnées dans la prison de Khiam et huit autres sont détenues en Israël.
De même au cours de l’année écoulée, Israël a libéré 98 personnes emprisonnées à Khiam et 3 personnes détenues en Israël, dont le journaliste Ali Diya. Ce qui porte le nombre de prisonniers libanais, aux mains des Israéliens et de leurs agents à 200, 150 à Khiam (parmi lesquelles 6 femmes) et 50 dans les geôles israéliennes. La plupart des prisonniers sont originaires des villages de Houla, Bint Jbeil, Khiam, Debbine et Ayta Chaab.
Toujours selon le rapport, 12 personnes sont détenues depuis 1985, dix depuis 1986 et six depuis 1987.
Le rapport évoque ensuite les conditions de détention dans la prison de Khiam où un grand nombre de détenus souffrent de maux divers, aux intestins, au cœur, aux yeux (en raison de l’humidité et de l’absence de sorties à l’air libre) et dans les articulations dues à la mauvaise hygiène et à la torture morale et physique.
Le rapport proteste ensuite contre la violation permanente par Israël de la charte des droits de l’homme et appelle à une vaste campagne diplomatique pour obtenir la libération des 200 prisonniers libanais. Le comité demande ainsi à l’Etat libanais de déposer une plainte contre les agissements d’Israël devant le tribunal international de La Haye et il réclame la formation d’un tribunal spécial pour le massacre de Cana (le 18 avril 1996).
Le comité appelle enfin le gouvernement à réclamer auprès des instances compétentes à l’ONU des indemnités pour les parents des victimes des massacres israéliens et annonce une vaste campagne de mobilisation de l’opinion publique internationale au cours de l’année 1997, en faveur des détenus libanais en Israël ou dans la bande frontalière.
En cette période faste pour la lutte en faveur des droits de l’homme, le comité d’appui aux détenus dans les prisons israéliennes a publié hier son rapport annuel. Selon ce rapport, les agressions israéliennes contre les civils habitant la bande frontalière occupée par Israël ont augmenté au cours des six derniers mois de l’année. 46 personnes ont été ainsi enlevées...