Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Double attentat à la bombe à Tel-Aviv : 13 blessés au moins

C’est au milieu d’une extrême tension régionale, suscitée à la fois par la recrudescence des activités militaires au Liban-Sud, et les menaces de plusieurs responsables israéliens qu’un double attentat à l’explosif s’est produit hier soir aux abords de l’ancienne gare routière de Tel-Aviv, faisant treize blessés au moins dont 3 graves.
«Je n’écarte ni la thèse d’un attentat terroriste palestinien ni celle d’un attentat criminel», a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Avigdor Kalahani. «Nous procédons à des vérifications, mais il est clair que ces explosions ont été provoquées par de petites charges. Une première explosion à 18h20 GMT n’a pas fait de blessé, et la seconde, dix minutes plus tard, a fait onze blessés, dont deux policiers», a-t-il poursuivi.
Selon le commandant en chef de la police israélienne Assaf Hefetz, les auteurs de ce double attentat ont déposé des bombes artisanales confectionnées avec des tuyaux contenant des clous, dans des poubelles disposées près d’un kiosque à boissons légères.
Les blessés ont été évacués par ambulances vers l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, au milieu des cris de la foule et des fumées.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’entretenait à Tel-Aviv avec le médiateur américain Dennis Ross du dossier de Hébron, quand le double attentat a eu lieu. A l’issue de l’entretien, M. Netanyahu a attribué «presque sans aucun doute» à des Palestiiens le double attentat à l’explosif.
Il a ajouté: «Si cette estimation se confirme et qu’il s’avère que les terroristes sont venus des territoires palestiniens autonomes, Israël y réagira avec la plus grande sévérité».
Le premier ministre a par ailleurs indiqué «qu’il y avait eu des avertissements d’ordre général sur des risques d’attentat autour de la date d’aujourd’hui (jeudi), mais rien de précis».

La panique des
attentats de 1996

Le maire de Tel-Aviv Ronni Milo, accouru sur place, s’est montré bouleversé par les éclats de verre et les taches de sang.
«J’ai à nouveau senti la panique des attentats de l’année dernière», a-t-il déclaré en évoquant les quatre attaques-suicide à la bombe perpétrées en février et mars 1996 par des intégristes palestiniens qui avaient fait 58 tués en Israël.
«Le double attentat a heureusement été perpétré en début de soirée, heure à laquelle il n’y a jamais beaucoup de monde dans ce secteur».
Les explosions se sont produites dans la rue Névé Shanan surtout habitée par des ouvriers étrangers d’origine africaine ou asiatique ainsi que des Roumains. De nombreuses «boîtes de nuit», des bars et cinémas spécialisés dans les projections pornographiques se trouvent dans ce quartier.
Un témoin de l’attentat a affirmé à la radio israélienne avoir vu des gens filmer la scène, «mais il s’agissait probablement de journalistes et non de terroristes».
La police a bouclé le secteur, écarté les curieux et prié le public d’éviter les attroupements.
Des unités de la police accompagnées de chiens ont tenté de découvrir d’autres engins explosifs, notamment aux abords de la nouvelle gare routière de Tel-Aviv.
C’est au milieu d’une extrême tension régionale, suscitée à la fois par la recrudescence des activités militaires au Liban-Sud, et les menaces de plusieurs responsables israéliens qu’un double attentat à l’explosif s’est produit hier soir aux abords de l’ancienne gare routière de Tel-Aviv, faisant treize blessés au moins dont 3 graves.«Je n’écarte ni la thèse...