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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Remous à la suite des critiques officielles contre les associations des droits de l'homme

L’attitude officielle du gouvernement concernant les activités des associations de défense des droits de l’homme au Liban a suscité des remous dans divers milieux locaux. L’Association libanaise des droits de l’homme, présidée par M. Ibrahim Abdallah, a notamment publié un communiqué s’élevant contre les insinuations du pouvoir sur ce plan.
Dans une déclaration faite mardi, le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, avait violemment critiqué les associations de défense des droits de l’homme qu’il a accusées de «paralyser l’action des forces de l’ordre». M. Murr avait relevé, en outre, que le Liban avait reçu 200 télégrammes d’associations d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis, à la suite des dernières interpellations dans les rangs de l’opposition chrétienne, à la veille de la fête de Noël. Lors d’une récente conférence tenue à Tunis, les ministres arabes de l’Intérieur avaient également critiqué l’activité des associations en question. M. Murr a indiqué que les ministres arabes ont décidé, au cours de cette conférence, d’effectuer «des contacts bilatéraux avec les pays occidentaux pour leur demander de retirer leur soutien à ces associations».
Réagissant à ces déclarations, le président de l’Association libanaise des droits de l’homme a souligné que si le pouvoir désire riposter aux télégrammes qui lui ont été adressés au sujet des interpellations, il devrait le faire «en prouvant que la teneur de ces télégrammes est infondée et en réaffirmant son attachement au régime démocratique et aux droits de l’homme». Après avoir déploré la position adoptée par les ministres arabes de l’Intérieur à ce sujet, M. Abdallah a rappelé que le Liban a contribué à l’élaboration de la déclaration universelle des droits de l’homme dont le respect constitue l’un des principes évoqués dans la Constitution.
Et M. Abdallah de poursuivre: «Prétendre que les associations de défense des droits de l’homme paralysent l’action des services de sécurité et la politique sécuritaire des pouvoirs publics constitue une accusation injuste qui ne correspond pas à la réalité. Il est inconcevable de mettre en doute dans l’absolu les activités des associations de défense des droits de l’homme. Il faudrait au contraire appuyer ces associations afin qu’elles puissent réaliser leurs objectifs. Ces associations constituent une soupape de sûreté pour l’action du pouvoir. Le degré de développement d’un pays est fonction de son respect des droits de l’homme».
L’attitude officielle du gouvernement concernant les activités des associations de défense des droits de l’homme au Liban a suscité des remous dans divers milieux locaux. L’Association libanaise des droits de l’homme, présidée par M. Ibrahim Abdallah, a notamment publié un communiqué s’élevant contre les insinuations du pouvoir sur ce plan.Dans une déclaration faite...