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Actualités - CHRONOLOGIE

Hébron : nouveau blocage

Nouveau blocage, hier, dans les négociations sur Hébron. Alors que l’on croyait s’acheminer depuis quelques jours — quoique tardivement — vers un accord, les Palestiniens ont évoqué hier en soirée une possible «explosion» des pourparlers en raison de la suggestion d’Israël de reporter de deux ans, jusqu’en 1999, l’échéance de son retrait de la majeure partie de la Cisjordanie .
Parallèlement à ce nouveau raidissement, la radio israélienne annonçait des préparatifs pour un éventuel sommet nocturne Netanyahu-Arafat à l’instar de celui qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche derniers. Cette rencontre, si elle a bien lieu, pourrait se dérouler à Erez, principal point de passage entre Israël et le territoire autonome de Gaza, a précisé la radio. Cependant des responsables palestiniens et israéliens ont précisé en fin de soirée qu’aucune rencontre Arafat-Netanyahu n’était prévue «pour le moment».
En fait, la confirmation ultime du blocage est venue aux premières heures de l’aube quand M. Ross, au terme de cinq heures d’entretiens avec M. Arafat, a admis la persistance de «divergences» empêchant la signature d’un accord; il a quand même précisé qu’il allait poursuivre sa médiation.
Les nouvelles difficultés dans les négociations sont intervenues, selon la presse israélienne, lorsque M. Netanyahu a affirmé à ses ministres que le retrait de l’armée israélienne des zones rurales de Cisjordanie devrait s’achever en mai 1999, soit vingt mois plus tard que l’échéance du 7 septembre 1997 prévue par les accords d’autonomie.
«Les propos de M. Netanyahu ont détruit l’espoir de parvenir à un accord», a affirmé M. Kanafani, porte-parole du président Arafat. Selon lui, le président Arafat «semble penser que si ces propos ne sont pas clarifiés, il n’y a aucune raison de discuter les détails qui doivent être réglés et de conclure un accord».
C’est en mai 1999, selon les accords conclus, que doit entrer en vigueur un statut final des territoires palestiniens.
Cette querelle sur l’après-Hébron bloquait mardi les négociations sur un redéploiement militaire israélien hors de cette ville de Cisjordanie, qui a déjà plus de neuf mois de retard sur le calendrier.
M. Ross qui essaye depuis trois mois de promouvoir un accord, avait rencontré M. Netanyahu l’après-midi à Jérusalem avant de se rendre à Gaza pour y voir M. Arafat tard en soirée.
Le négociateur en chef palestinien, M. Saëb Erakat, a accusé auparavant M. Netanyahu de «violation patente de l’accord» d’autonomie en établissant un lien entre les négociations sur le statut final des territoires et les redéploiements militaires israéliens.
A l’issue des redéploiements hors des zones rurales de Cisjordanie, Israël ne devrait conserver sous son contrôle que les colonies juives, les axes routiers y menant ainsi que des «zones militaires» délimitées. Les Palestiniens pourraient contrôler ainsi quelque 85% de la Cisjordanie, contre à peine 3% aujourd’hui.
Israël a déjà failli à son engagement en n’entamant pas en septembre dernier le processus de redéploiement. M. Netanyahu, selon son porte-parole David Bar-Illan, a accepté lors de sa dernière entrevue avec M. Arafat, dimanche de commencer le processus en mars ou avril prochain. Mais il veut que les étapes suivantes restent dans le flou.
Nouveau blocage, hier, dans les négociations sur Hébron. Alors que l’on croyait s’acheminer depuis quelques jours — quoique tardivement — vers un accord, les Palestiniens ont évoqué hier en soirée une possible «explosion» des pourparlers en raison de la suggestion d’Israël de reporter de deux ans, jusqu’en 1999, l’échéance de son retrait de la majeure partie de...