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Lifestyle - Concours

Waste, ou l’art de la récupération

L'idée est à la fois artistique, environnementale et commerciale, récupérer, avec talent, les panneaux publicitaires en flex et en faire quelque chose d'utile et de beau*.
Stéphanie Dadour et Waleed Jad mènent leur bataille - pacifique - contre la pollution. Elle est designer et architecte d'intérieur et navigue entre la France, où elle prépare un doctorat en architecture à l'École nationale supérieure d'architecture, et le Liban où elle enseigne. La jeune femme n'en est pas à son premier projet puisqu'elle a lancé en juin 2008 les nuits Pechu Kucha. Un événement qui a lieu tous les 4 mois, le prochain se tiendra le 19 février à l'espace Casafekra, et qui permet à toute personne, artiste, architecte, designer, homme d'affaires, médecin ayant une idée de la présenter au public. En 20 images de 20 secondes chacune, il peut ainsi s'exprimer, échanger des idées, rêver et faire rêver...
Waleed est designer graphique et passionné de spéléologie. Ensemble, et sous le label de waste, traduisez ordures, déchets industriels, mais aussi gaspillage, ils ont eu, une fois de plus, une fois de trop, la sensation de tout ce gâchis écologique dans lequel les Libanais vivent et évoluent si mal... Usage excessif de sacs en plastique dans les supermarchés et autres commerces, mauvaise récupération des panneaux publicitaires en flex qui envahissent et enlaidissent nos villes et nos vies lorsqu'ils deviennent bâches de camionnettes ou rideaux d'étalages de légumiers. « C'est un usage typiquement libanais ! » précise Stéphanie. Le duo a donc pensé, en expérimentant personnellement ce matériau, en faire un objet utile, drôle et, pourquoi pas, beau. « Le Liban consomme jusqu'à 6 millions de sacs en plastique par an et personne ne contrôle cet excès ou ne s'en plaint, souligne-t-elle encore. Il y a aussi ces grandes affiches publicitaires en flex jamais recyclées après utilisation. Or ce matériau est idéal pour être travaillé. Il peut être mat ou brillant, opaque ou transparent, il est surtout imperméable et résiste au temps. Plus il vieillit, plus il prend du caractère. »

Un concours
En créant un prototype de sac à partir d'un morceau de flex, lui donnant l'allure d'un objet utilitaire écologique et sympa, résistant aux chocs et à la pluie, emballé d'une manière écolo avec tous les détails de fabrication rattachés au sac, waste a réussi son pari de récupération intelligente. Dans cette démarche, trois objectifs sont ainsi atteints : le premier se rattache à l'environnement, les affiches après utilisation seront ainsi réutilisées. Le second est social, les sacs en plastique seront progressivement remplacés par des sacs écolos. On peut même rêver que comme dans les pays civilisés, la consommatrice fera son marché avec un de ces sacs... Enfin, d'un point de vue éthique, ce produit vient se greffer dans un mode de vie à préconiser. « À partir de là, nous avons voulu pousser l'idée plus loin et transformer le projet en concours. » Lancé début décembre 2008, il comprend trois catégories, chaque participant ayant le droit d'envoyer un projet par catégorie : « La personnalisation du sac « basic » conçu par waste, poursuit Stéphanie Dadour. Ce prototype, que nous avons déjà produit, et qui sera en vente incessamment, peut être modifié au gré de chacun tout en respectant le modèle initial. La création d'un objet d'usage quotidien à partir du flex. Et, dans la dernière catégorie, la conception d'un produit haut de gamme, toujours avec ce même matériau, qui sera diffusé en édition limitée. Nous nous chargerons de la commercialisation des projets gagnants. »
Le candidat doit remettre un portfolio comprenant le concept, une vue en 3D, les dessins techniques et les détails de l'emballage. Le jury est formé de Lama Abdel Samad, consultante en environnement, Laurie Lemieux, designer québécoise célèbre pour son recyclage du cuir, Stéphanie Dadour et Waleed Jad qui se chargera de la sélection finale.
Avis donc aux artistes et autres écologistes soucieux d'un environnement plus amical.

* www. waste-lb.com. La date limite de remise des dossiers est le 10 février.
Stéphanie Dadour et Waleed Jad mènent leur bataille - pacifique - contre la pollution. Elle est designer et architecte d'intérieur et navigue entre la France, où elle prépare un doctorat en architecture à l'École nationale supérieure d'architecture, et le Liban où elle enseigne. La jeune femme n'en est pas à son...

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