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Diaspora

Les vaines tribulations du Pr Alain Farah, candidat à la nationalité libanaise

Avec le rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique qui semblent devoir s’instaurer au Liban après l’élection du nouveau président de la République, le général Michel Sleimane, les descendants de Libanais retrouvent l’espoir de pouvoir obtenir bientôt le passeport libanais, signe de leur attachement à leur pays d’origine pour lequel ils ont souvent milité durant leur vie.
Tel est le cas du professeur de faculté Alain Farah, chirurgien des hôpitaux de Paris, rattaché à l’hôpital Ambroise Paré et président d’honneur de l’Association médicale franco-libanaise, bien connu dans le milieu médical au Liban. Son père, Sélim, était parti de Tyr au début du siècle dernier et s’était installé comme médecin à Paris. Il s’était distingué, avec son cousin Victor Farah, en servant la France lors des combats de tranchées durant la Première Guerre mondiale. Tous deux avaient été nommés officiers de la Légion d’honneur avec la Croix de guerre puis avaient épousé deux sœurs, Suzanne et Andrée, filles du sénateur français Francis de Picquefeu. Sélim Farah s’engagea également dans la communauté franco-libanaise dont il fut le président, facilitant l’accueil de nombreux Libanais et créant l’association grecque-melkite catholique de Paris, en relation avec la paroisse de sa communauté, l’église Saint-Julien Le Pauvre.
Le professeur Alain Farah raconte : « Mon père Sélim a rempli en 1932 les papiers de recensement pour mes deux sœurs et mon frère aîné, mais je n’étais pas encore né. J’ai donc repris tout le dossier et, avec les traductions en arabe, l’ai présenté aux autorités libanaises concernées, à Tyr comme à Beyrouth, depuis 1991. Malgré l’intervention de plusieurs hauts responsables médicaux et politiques, ma démarche, qui a duré près de dix ans, n’a pas abouti. J’ai beaucoup milité dans le cadre de la société médicale franco-libanaise, organisant de nombreux congrès de médecine et de chirurgie entre Paris et Beyrouth. J’ai toujours voulu favoriser une coopération extrêmement importante entre les deux pays, prenant de nombreux étudiants libanais en stage en France et participant activement, en visite avec Raymond Barre au Liban, à l’opération de jumelage entre les villes de Lyon, Beyrouth et Deir el-Qamar. »
Signalons qu’Alain Farah, qui a reçu il y a trois mois la décoration d’officier de la Légion d’honneur pour son action au Sri Lanka après le tsunami, est marié à Éliane Boissonnade, cardiologue française. Il est père de trois enfants, Bruno – cardiologue également –, Sandrine et Nathalie, tous mariés à des Français. Avec l’obtention du passeport libanais, ce serait toute la famille qui bénéficierait de la nationalité libanaise, dont les trois fils de Bruno, Arthur, Clément et Antonin. Sans compter les autres descendants de la famille Farah de Tyr en France, mais aussi au Brésil, aux États-Unis, au Canada et en Égypte. Et le Liban n’en sera que plus que gagnant.
Avec le rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique qui semblent devoir s’instaurer au Liban après l’élection du nouveau président de la République, le général Michel Sleimane, les descendants de Libanais retrouvent l’espoir de pouvoir obtenir bientôt le passeport libanais,...