
Le chef des Forces libanaises Samir Geagea. Photo tirée du site des FL
Le chef des Forces libanaises Samir Geagea a critiqué dimanche l’absence de position officielle du gouvernement libanais face à la proposition américaine visant selon lui « à faire avancer la situation dans le pays, en mettant fin à l’occupation israélienne et aux agressions de l’État hébreu d’une part, et au désarmement de toutes les forces illégales sur le territoire national d’autre part ».
« Depuis environ deux semaines, nous entendons parler de propositions américaines pour sortir le Liban de l’impasse actuelle, mais jusqu’à présent, le Conseil des ministres ne s’est pas réuni et aucune position officielle n’a été prise », a déploré le leader chrétien, un farouche opposant au Hezbollah.
Ces propos ont été tenus à la veille de l'arrivée à Beyrouth de l’émissaire américain Tom Barrack, qui doit recueillir la réponse officielle du Liban à une feuille de route, exigeant notamment le désarmement du Hezbollah – et de toutes les factions libanaises et non libanaises – avant le mois de novembre, sur tout le territoire libanais. Le Liban devrait fournir un mécanisme exécutif détaillé pour la mise en œuvre du monopole de l’État sur les armes.
Dans un communiqué, le chef chrétien s'est interrogé : « Qui négocie aujourd’hui au nom du Liban ? L’État attend-il désormais de connaître la position du Hezbollah, alors que c’est ce dernier qui devrait attendre la décision du gouvernement ? Ceux qui œuvrent à faire capoter cette opportunité porteront une lourde responsabilité devant le peuple libanais et devant l’Histoire ».
Les deux choix de Naïm Kassem
Le Hezbollah a tardé à apporter sa propre réponse aux questionnements du gouvernement et du président du Parlement, son allié Nabih Berry, alors que le président Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et M. Berry sont d’accord sur la reprise par l’État du monopole des armes. Le président du Parlement aurait aussi adressé un message au Hezbollah disant : « Si vous ne répondez pas, nous avancerons sans vous », selon certains médias locaux.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de la formation pro-iranienne, Naïm Kassem, avait indiqué que celle-ci était « prête pour l’un des deux choix qui s'offrent à elle : pour la paix, la construction d’un État et la coopération en faveur de l’essor et la stabilité, tout comme pour la confrontation et le combat, mais nous ne nous rendrons pas et nous ne compromettrons pas nos droits et notre dignité ».
Samir Geagea a ainsi appelé le gouvernement à se réunir « sans délai » afin de préparer une « réponse nationale libanaise » à la proposition américaine, qui garantirait « de manière concrète, et pas seulement dans les discours, le retrait israélien du Liban et la fin des agressions », tout en permettant « la mise en place d’un véritable État, soucieux des intérêts des Libanais et de l’avenir de leurs enfants ». Et le chef des FL de conclure : « C'en est assez de jouer avec le destin du Liban et des Libanais pour renforcer la position de l’Iran dans les prochaines négociations internationales. »
Il a 100% raison! Le non respect des accords de Taef et de la constitution sans oublier les concoctions et les fausses interprétations de la constitutions ont conduit a l’échec et a la mauvaise gérance de tous les gouvernements depuis 1990 avec pour apogée le mandat du CPL. Il faut que les Présidents et les gouvernements se rendent enfin compte qu'ils sont le pouvoir et doivent de se comporter en conséquence en fonction de la constitution et des lois en vigueurs. Le règne des armes hors institutions étatiques est révolu sinon nous allons droit a une nouvelle guerre interne.
08 h 51, le 08 juillet 2025