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Monde - Iran

Reza Pahlavi et l’infatigable mythe du retour de « l’empereur »

Quarante-six ans après l’exil des siens, il rêve toujours de revanche. Mais malgré les relents nostalgiques, l’héritier dynastique occupe un espace marginal sur la scène politique.

Reza Pahlavi et l’infatigable mythe du retour de « l’empereur »

Des Iraniens brandissant des drapeaux et portant une affiche à l'effigie du chah Mohammad Reza Pahlavi, empereur d’Iran avant la révolution, au cours d’un rassemblement organisé à Téhéran, le 11 février 2008. Atta Kenare/AFP

Il est 13h15 ce mardi 16 janvier 1979 et Mohammad Reza Pahlavi avance en uniforme sur le tarmac de l’aéroport de Téhéran. Il est accompagné de son épouse, Farah Diba, en tenue d’impératrice moderne : toque en fourrure et bottes de cuir. Il a le port droit et le regard vaincu, elle a l’œil tombant mais fier. Depuis quelques mois, le conte de fées tourne à la tragédie grecque. Les révolutionnaires sont sur le point de faire voler en éclats la dynastie iranienne et, avec, deux mille cinq cent ans de monarchie et d’empire. Le souverain et la Première dame vivent leurs derniers instants sur la terre ancestrale. C’est l’ultime départ, le dernier acte. Le couple embarque à bord d’un Boeing 707 en direction du Caire, les « larmes aux yeux », rapportent les médias. Le chah serre sur sa poitrine un petit coffret dans lequel il transporte de la «...
Il est 13h15 ce mardi 16 janvier 1979 et Mohammad Reza Pahlavi avance en uniforme sur le tarmac de l’aéroport de Téhéran. Il est accompagné de son épouse, Farah Diba, en tenue d’impératrice moderne : toque en fourrure et bottes de cuir. Il a le port droit et le regard vaincu, elle a l’œil tombant mais fier. Depuis quelques mois, le conte de fées tourne à la tragédie grecque. Les révolutionnaires sont sur le point de faire voler en éclats la dynastie iranienne et, avec, deux mille cinq cent ans de monarchie et d’empire. Le souverain et la Première dame vivent leurs derniers instants sur la terre ancestrale. C’est l’ultime départ, le dernier acte. Le couple embarque à bord d’un Boeing 707 en direction du Caire, les « larmes aux yeux », rapportent les médias. Le chah serre sur sa poitrine un petit coffret...
commentaires (8)

En quoi remettre au pouvoir le fils d'un ancien dictateur peut améliorer le paysage oriental ? Il y a des mots qu il serait temps de faire rentrer dans le dictionnaire régional comme liberté, démocratie, indépendance, souveraineté,

Sarah Abboud

23 h 56, le 21 juin 2025

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Commentaires (8)

  • En quoi remettre au pouvoir le fils d'un ancien dictateur peut améliorer le paysage oriental ? Il y a des mots qu il serait temps de faire rentrer dans le dictionnaire régional comme liberté, démocratie, indépendance, souveraineté,

    Sarah Abboud

    23 h 56, le 21 juin 2025

  • La mégalomanie perse frappe encore une fois. Reza Shah Pahlavi, le grand-père de Reza était lui-même juste un officer d'origine modeste et analphabète (par sa propre admission) qui aurait renversé la famille perse royale Qadjar. La dynastie Pahlavi n'aurait en tout duré qu'un demi-siècle. Reza Pahlavi étant en exil pour une durée de temps comparable, je ne vois pas comment il peut même être consideré sérieusement comme une alternative a un système républicain parlementaire.

    K.H

    19 h 38, le 21 juin 2025

  • Too late for those Pahlavi. The train has passed a long time ago. The only reason people talk about them is that Israel wants the west to believe that no repercussions in the area if the regime falls. The experience of Iraq says otherwise.

    Ma Realite

    21 h 54, le 18 juin 2025

  • Reza Pahlavi est né en 1960 donc il n'est plus quinquagénaire mais sexagénaire. S'il reste assez populaire auprès d'Iraniens de la diaspora de sa génération qui s'est exilée en même temps que son père après la révolution, peu de jeunes se reconnaissent en cet homme qui n'a pas vécu en Iran depuis plus de 40 ans. Sa proximité avec l'agresseur met mal à l'aise beaucoup d'Iraniens, même ceux qui sont opposés à la république islamique. Son père et son grand-père ont été intronisés par les Occidentaux qui avaient aussi renversé le seul gouvernement iranien démocratiquement élu (celui de Mossadegh)

    Abdallah Hussein

    18 h 47, le 18 juin 2025

  • Quelle erreur de Carter de ne pas avoir soutenu le Chah d’une façon plus musclée. A l’époque tout le monde était si obnubilé par le communisme ou la gauche qu’ils n’ont même pas estimé les fanatiques religieux comme une menace crédible (in en sera de même pour Sadate) Le déferlement de haine pas seulement en Iran mais dans la région prouve a quel point la chute du Chah a transforme la région en mal.

    Liban Libre

    17 h 56, le 18 juin 2025

  • Erreur de frappe Farah Diba

    Prinzatour

    17 h 07, le 18 juin 2025

  • Le terme de Première dame est inexact pour une souveraine. Farah Diva avait été couronnée impératrice par le Shah en 1967, ce qui d’ailleurs était contraire à la tradition persane.

    Prinzatour

    15 h 01, le 18 juin 2025

  • Il est temps pour les Iraniens d'être débarrassés de leurs tortionnaires. Mais il ne faudra pas remplacer un système répressif par un autre. Un roi, comme au Canada ou en Belgique, pourquoi pas. Mais malheureusement, les régimes monarchiques du Moyen-Orient ont des habitudes plus "musclées". Je leur souhaite de tout cœur une transition "constructive", tant pour eux-mêmes, qui en ont bien besoin, que pour l'ensemble de notre région.

    Micheline

    13 h 14, le 18 juin 2025

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