Une vue de la salle du Palais de justice de Beyrouth. Photo C.A.
Dans l’affaire du vol présumé de plusieurs millions de dollars appartenant à un client de BankMed, M.R., qui aurait été principalement commis par le directeur de la branche Foch, S.S., actuellement en fuite, le premier juge d’instruction de Beyrouth, Bilal Halaoui, a auditionné, mardi, la présidente du Conseil d’administration (PDG) de l’établissement, Raya el-Hassan, ancienne ministre de l’Intérieur. S.S. serait un proche parent d’un ancien ministre et ancien député proche du camp de l'ex-Premier ministre Saad Hariri.
L’affaire remonte à une cinquantaine de jours, lorsque le déposant avait demandé au parquet de cassation l’ouverture d’une information judiciaire, après avoir découvert que ses comptes s'étaient évaporés. Une enquête préliminaire du parquet aurait révélé que des retraits frauduleux auraient été effectués à plusieurs reprises, au moyen de procurations falsifiées, portant de fausses signatures du déposant. Ces procurations auraient permis au directeur, S.S. et à des employés complices d’encaisser les fonds : le premier aurait validé les demandes de retrait en les paraphant, avant de les transmettre pour exécution à un employé, M.G., affecté à la caisse. Celui-ci se trouve en état d’arrestation depuis début juin, dans le sillage des poursuites engagées par le parquet. Deux autres personnes ont été arrêtées : F.Y., un ancien agent de sécurité de BankMed qui figurerait parmi les bénéficiaires des fausses procurations, ainsi qu’un employé de l’établissement, A.T., chargé de transmettre les courriers entre les différentes branches de la banque. Tous deux seraient accusés d’avoir perçu des commissions ou pourcentages sur chaque retrait opéré.
Mme el-Hassan a été entendue mardi en tant que témoin, et non en tant que représentante de BankMed. Une demande d’ouverture d'une note d’information judiciaire, n’inclut pas en effet une action directe contre la banque. Cette demande est présentée au parquet pour mener des investigations sur des faits présumés pouvant constituer une infraction. A la lumière de son enquête, le parquet décide quelle est la partie contre laquelle il entend engager des poursuites. Or dans l’affaire soulevée par le déposant, le parquet n’a pas poursuivi BankMed mais seulement certains de ses employés.
Entretemps, M.R. a porté lundi une action directe contre l’établissement. Suite à cette action, Mme el-Hassan devrait être interrogée plus tard en tant que responsable. Selon nos informations, le juge Halaoui a prévu une audience la semaine prochaine pour entendre en tant que témoin un employé chargé de vérifier les écritures comptables. C'est lorsque l’information judiciaire et l’action directe seront regroupées dans un même dossier, que Mme el-Hassan pourra être entendue en sa qualité de PDG.
a t on au moins ouvert une enquete parallèle afin de verifier l'origine legale ou illegale de ces millions ? OF COURSE NOT. quel magistrat oserait qd l'homme a autant de millions et donc SOUTENU ?
10 h 01, le 18 juin 2025