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Société - Justice

Un client de la Bankmed victime d’un vol présumé commis par un directeur en cavale

Une audience est prévue le 17 juin pour entendre la PDG de l’établissement, Raya el-Hassan, ancienne ministre de l'Intérieur.

Un client de la Bankmed victime d’un vol présumé commis par un directeur en cavale

Une branche de Bankmed à Sin el-Fil en banlieue de Beyrouth. P.H.B./Photo d'archives L'Orient-Le Jour

Encore une banque au centre d'une affaire en justice au Liban. Un déposant, M.R., aurait été victime de vol au sein de la Bankmed. Le suspect ? Le directeur de la branche de la rue Foch, S.S., actuellement en fuite et soupçonné d’avoir fait main basse sur plusieurs millions de dollars que le client avait placés.

Détenteur de plusieurs comptes en devises étrangères (vrais dollars et dollars libanais, connus sous l'appellation de « lollars »), M.R. a découvert il y a environ un mois que l’intégralité des fonds qu'il avait déposés dans sa banque avaient disparu. C’est en entendant des rumeurs de vol à la branche Foch qu’il aurait contacté une autre agence pour vérifier ses soldes, apprenant ainsi qu’ils avaient été réduits à néant, a indiqué vendredi une source judiciaire à L’Orient-Le Jour.

Le déposant a aussitôt porté plainte auprès du parquet de cassation contre S.S., – qui a des liens étroits de parenté avec un ancien ministre et ancien député proche du camp de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, – avec lequel il entretenait des relations professionnelles basées sur des échanges réguliers par courriel, selon nos informations.

Procurations falsifiées

L’enquête préliminaire menée par l’avocate générale près du parquet de cassation, Myrna Kallas, aurait révélé que les retraits frauduleux avaient été effectués à de nombreuses reprises, au moyen de procurations falsifiées, portant de fausses signatures du déposant. Ces procurations permettaient au directeur et à des employés complices d’encaisser les fonds : le premier validait les demandes de retrait en les paraphant, avant de les transmettre pour exécution à un employé, M.G., affecté à la caisse.

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Ce dernier se trouve en état d’arrestation depuis une dizaine de jours, dans le sillage de poursuites engagées par le parquet. Deux autres personnes ont été arrêtées : F.Y., un ancien agent de sécurité de Bankmed qui figurerait parmi les bénéficiaires des fausses procurations, ainsi qu’un employé de l’établissement, A.T., chargé de transmettre les courriers entre les différentes branches de la banque. Tous deux seraient accusés d’avoir obtenu des commissions ou pourcentages sur chaque retrait opéré. Toujours selon nos informations, le premier juge d’instruction de Beyrouth, Bilal Halaoui, auprès duquel le dossier a été déféré la semaine dernière, a interrogé le caissier et a décidé de le remettre en liberté, jugeant qu’il n’est pas impliqué dans l’affaire. Toutefois, la chambre d’accusation devant laquelle le déposant et le parquet ont fait appel, a infirmé la décision de M. Halaoui, maintenant en détention l’employé en question.

Quant au principal suspect, le directeur de la branche, qui se trouverait hors du territoire libanais, il fait l''objet d'un mandat d’arrêt par défaut.

Le juge Halaoui a convoqué la présidente du conseil d’administration de Bankmed, Raya el-Hassan, ancienne ministre de l'Intérieur, à une audience le 17 juin pour entendre sa déposition en tant que témoin.

Encore une banque au centre d'une affaire en justice au Liban. Un déposant, M.R., aurait été victime de vol au sein de la Bankmed. Le suspect ? Le directeur de la branche de la rue Foch, S.S., actuellement en fuite et soupçonné d’avoir fait main basse sur plusieurs millions de dollars que le client avait placés.Détenteur de plusieurs comptes en devises étrangères (vrais dollars et dollars libanais, connus sous l'appellation de « lollars »), M.R. a découvert il y a environ un mois que l’intégralité des fonds qu'il avait déposés dans sa banque avaient disparu. C’est en entendant des rumeurs de vol à la branche Foch qu’il aurait contacté une autre agence pour vérifier ses soldes, apprenant ainsi qu’ils avaient été réduits à néant, a indiqué vendredi une source judiciaire à...
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