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Culture - France

Amin Maalouf, secrétaire perpétuel de l'Académie française, soutient l'enseignement des langues régionales

L'écrivain franco-libanais soutient la démarche du Collectif pour les littératures en langues régionales, qui suggère un enseignement de ce type au collège ou au lycée.

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf. Photo d'archives AFP

Une initiative d'un collectif pour enseigner le patrimoine littéraire dans les langues régionales de France a reçu lundi un soutien inattendu, celui du secrétaire perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf.

M. Maalouf, écrivain franco-libanais, a été élu en 2023 à la tête d'une institution qui a pour mission de veiller au rayonnement et à l'intégrité de la langue française. Mais il soutient la démarche du Collectif pour les littératures en langues régionales, qui suggère un enseignement de ce type au collège ou au lycée, a indiqué ce collectif à l'AFP. Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne pour proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs, afin de sensibiliser à la « richesse de la production littéraire » dans d'autres langues que le français.

« M. Maalouf — comme nous-mêmes — a la conviction qu'il est nécessaire que les élèves de France aient connaissance de ces trésors culturels », écrit ce collectif à M. Bayrou, qui lui-même parle le béarnais. Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé « Florilangues » avec 32 textes, en langue originale, de l'alsacien au tahitien, en passant par le basque ou le corse, traduits en français. On y trouve entre autres un poème en provençal de Frédéric Mistral (prix Nobel de littérature 1904), « Mirèio », une chronique en breton de Pierre-Jakez Hélias, « Bugale ar Republik », un court récit en créole martiniquais de Raphaël Confiant, « Bitako-a », ou une chanson en picard d'Alexandre Desrousseaux, « Canchon dormoire » (plus connue sous le nom de « P'tit Quinquin »).

« Il ne s'agit pas de donner des cours de langues régionales mais de présenter des œuvres issues des littératures en langues régionales, que ce soit en français ou en version bilingue », précise le collectif. Pour lui, idéalement, les élèves aborderaient des langues issues d'autres régions que la leur. « Pourquoi seuls les élèves antillais apprendraient-ils qu'il existe une littérature en créole ? », demande ce collectif, qui présente son initiative à la presse lors d'une visioconférence lundi après-midi.

Une initiative d'un collectif pour enseigner le patrimoine littéraire dans les langues régionales de France a reçu lundi un soutien inattendu, celui du secrétaire perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf.M. Maalouf, écrivain franco-libanais, a été élu en 2023 à la tête d'une institution qui a pour mission de veiller au rayonnement et à l'intégrité de la langue française. Mais il soutient la démarche du Collectif pour les littératures en langues régionales, qui suggère un enseignement de ce type au collège ou au lycée, a indiqué ce collectif à l'AFP. Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne pour proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs, afin de sensibiliser à la « richesse de...
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Mon Père parlait alsacien et allemand avant guerre avec ses parents. Si il parlait Alsacien à l'école, il recevait du Maitre un coup de règle sur les doigts. La plupart de mes amis des villages d'Alsace nés dans les années 50-60 ont été élevés dans une langue étrangère par leurs parents : "L'Alsacien" . Avant guerre, dans la région de Dunkerque, 100 mille français étaient de langue maternelle flamande . Même traitement à l'école. Je me demande combien de gens parlent encore flamand en France.

Dorfler lazare

16 h 05, le 16 juin 2025

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  • Mon Père parlait alsacien et allemand avant guerre avec ses parents. Si il parlait Alsacien à l'école, il recevait du Maitre un coup de règle sur les doigts. La plupart de mes amis des villages d'Alsace nés dans les années 50-60 ont été élevés dans une langue étrangère par leurs parents : "L'Alsacien" . Avant guerre, dans la région de Dunkerque, 100 mille français étaient de langue maternelle flamande . Même traitement à l'école. Je me demande combien de gens parlent encore flamand en France.

    Dorfler lazare

    16 h 05, le 16 juin 2025

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