Photo d'illustration AFP
Une femme a été mordue par des chiens errants à Saïda, lundi, et a été transportée dans un hôpital de la ville, rapporte notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah, relayant un message publié sur le compte Facebook de la victime.
Nadine al-Atab y raconte avoir subi deux morsures à la jambe causées par des chiens errants, alors qu'elle marchait au niveau de la plage de Saïda. Dénonçant un « incident grave dû à la négligence dans le traitement du phénomène des chiens errants », elle a affirmé que cette situation était « totalement inacceptable ». Elle a demandé au nouveau conseil municipal de faire de cette question « une priorité » et « de résoudre ce problème avant qu'une catastrophe ne survienne ».
Une source au sein de la municipalité a indiqué sous couvert d'anonymat à notre correspondant que la question des chiens errants sera à l'ordre du jour dès la prise de fonction officielle du nouveau président de la municipalité. « Cela se fera en coordination avec le gouverneur et les associations locales, car le problème des chiens errants est devenu préoccupant. Ils ont attaqué des personnes à plusieurs reprises, et un plan d’action doit être mis en place », affirme la source.
Selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), plusieurs incidents similaires ont été signalés par le passé, poussant les habitants à exprimer leur inquiétude face à ce phénomène. La municipalité avait auparavant collaboré avec des bénévoles pour fournir des lieux d’accueil adaptés aux chiens errants.
La loi libanaise sur la protection et le bien-être des animaux (loi 47/2017) exige de traiter les animaux errants avec dignité. L’article 12 prévoit une responsabilité des autorités dans la gestion des animaux errants.
Samedi dernier, le ministère de l'Agriculture a présenté, en coopération avec le syndicat des vétérinaires au Liban, la première phase d'un plan visant à lutter contre la rage et le phénomène des chiens errants, par le biais de la castration et de la vaccination de ces animaux, avant de les relâcher dans la nature. Cette initiative a été mise en place par des vétérinaires volontaires qui ont déjà commencé à travailler dans certaines régions du pays.