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Économie - Réformes économiques

Morgan Ortagus dit avoir « un plan ambitieux » pour que le Liban se passe du FMI

L'émissaire américaine affirme avoir un « plan ambitieux et une vision » pour que le Liban puisse se passer du recours au Fonds et devenir « une nation propice aux investissements ».

Morgan Ortagus dit avoir « un plan ambitieux » pour que le Liban se passe du FMI

Morgan Ortagus, envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient, lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais Nawaf Salam (non représenté) à Beyrouth, le 5 avril 2025. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

L’émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a déclaré mardi que le recours au Fonds monétaire international (FMI) pour sortir le Liban de la crise dans laquelle il s'enfonce depuis des années « n’est pas la seule solution » pour le Liban, mais une « option », alors que nombre de réformes exigées par la communauté internationale doivent encore être adoptées.

« Le FMI n’est pas la seule solution. C’est une option. J’ai un plan ambitieux et une vision selon laquelle le Liban pourrait même se passer du FMI si nous parvenons à faire de ce pays une nation propice aux investissements. Je peux vous utiliser ici présents comme investisseurs, pour éviter d’alourdir la dette du pays », a-t-elle dit lors d’une intervention modérée par une présentatrice de la chaîne Bloomberg, Joumanna Bercetche. Invitée à donner son avis sur les réformes économiques menées par les autorités libanaises, la responsable américaine a rappelé que Beyrouth a bien adopté les législations sur le secret bancaire et la réforme judiciaire. « Il leur faut maintenant s’attaquer à la loi sur le secteur bancaire et à celle sur la répartition des pertes », a-t-elle souligné, encourageant les autorités « à prendre cette question au sérieux » et « agir avec détermination ».

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L'économie du cash et le Hezbollah

« C’est important car après l’effondrement du système bancaire, l’économie basée sur le cash qui existe au Liban est la meilleure solution pour le Hezbollah et les autres organisations terroristes, pour le blanchiment d’argent et la corruption », a-t-elle insisté, estimant que l’un se nourrit de l’autre. « Nous ne souhaitons donc pas une société uniquement basée sur le cash. Nous devons rétablir la confiance dans le secteur bancaire », a-t-elle encore affirmé. « Grâce aux réformes, nous voulons mettre fin à la corruption endémique au Liban et au règne de la terreur du Hezbollah. Et si nous voulons mettre fin à tout cela, nous devons restaurer la confiance dans le secteur bancaire. C’est pourquoi les réformes sont si cruciales », a-t-elle encore observé.

Le chantier de la restructuration du secteur bancaire au Liban continue de tâtonner. Alors que le débat parlementaires sur le projet de loi de résolution bancaire est désormais confiné au sein d’une sous-commission ad hoc, des experts du FMI ont émis, dans un courrier adressé le 13 mai au gouvernement et que L’OLJ a pu consulter, une quinzaine d’observations substantielles. Ils pointent en particulier certaines dispositions du projet de loi qui méconnaissent parfois, selon eux, certains principes reconnus au niveau international en la matière.

Au cours de son intervention à Doha, l’émissaire américaine avait aussi affirmé qu’en six mois, le Liban a fait plus qu’en 15 ans, mais que le Liban a encore « beaucoup à faire » pour désarmer le Hezbollah, comme le prévoit l’accord de trêve conclu entre le mouvement chiite et Israël, avait-elle affirmé, tout en adressant dans le même temps un message positif à Beyrouth. Le message de Washington est le même : il est nécessaire de se libérer de l’emprise du Hezbollah. Le Liban est conscient qu’une décision internationale majeure a été prise à ce sujet, et que la responsabilité est rejetée sur l’État et sur ce qu’il peut entreprendre pour atteindre cet objectif.

Dans ce contexte, l’armée poursuit sa mission au sud du fleuve Litani, notamment les opérations de perquisition et de récupération d’armes. Il est attendu que la pression internationale pour étendre les opérations de perquisition et de démantèlement au nord du fleuve Litani s'accroisse dans une seconde étape.

L’émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a déclaré mardi que le recours au Fonds monétaire international (FMI) pour sortir le Liban de la crise dans laquelle il s'enfonce depuis des années « n’est pas la seule solution » pour le Liban, mais une « option », alors que nombre de réformes exigées par la communauté internationale doivent encore être adoptées.« Le FMI n’est pas la seule solution. C’est une option. J’ai un plan ambitieux et une vision selon laquelle le Liban pourrait même se passer du FMI si nous parvenons à faire de ce pays une nation propice aux investissements. Je peux vous utiliser ici présents comme investisseurs, pour éviter d’alourdir la dette du pays », a-t-elle dit lors d’une intervention modérée par une présentatrice de la chaîne Bloomberg,...
commentaires (2)

Très facile de désarmer le Hezbollah, il s’agit tout simplement qu’Israël se retire de tous les territoires occupés, aussi bien au Sud Liban, au Golan, et en Palestine. En se retirant, Israël annihile l’excuse de l’armement du Hezbollah, et tant que Israël occupera des territoires, le Hezbollah se targue le prétexte de conserver ses armes.

Mohamed Melhem

05 h 00, le 22 mai 2025

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Commentaires (2)

  • Très facile de désarmer le Hezbollah, il s’agit tout simplement qu’Israël se retire de tous les territoires occupés, aussi bien au Sud Liban, au Golan, et en Palestine. En se retirant, Israël annihile l’excuse de l’armement du Hezbollah, et tant que Israël occupera des territoires, le Hezbollah se targue le prétexte de conserver ses armes.

    Mohamed Melhem

    05 h 00, le 22 mai 2025

  • La honte! Sa présence comme ambassadrice est un gifle au Libanais.

    Hacker Marilyn

    00 h 55, le 22 mai 2025

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