L'arrivée des personnalités religieuses à l'Eglise Notre-Dame-de-la-Joie. Photo fournie par notre correspondante
L’église orthodoxe Notre-Dame-de-la-Joie et son musée d’icônes ont été inaugurés lundi à Zahlé dans la Békaa, en présence de personnalités officielles et religieuses, à l’issue de travaux qui ont duré près de six ans et d’une polémique concernant le gigantisme de l’édifice, dans un contexte de crise économique depuis 2019 au Liban et de plongée d’une grande partie de la population libanaise dans la pauvreté.
L’église est située à Dhour el-Alb, sur les collines proches de la statue de Notre-Dame-de-Zahlé. Elle a été construite par Mgr Niphon Saïkali, originaire de la ville et représentant du patriarcat d’Antioche à Moscou.
Alors que les cloches carillonnaient, la prière de consécration a été menée par le métropolite Antonios el-Souri, archevêque de l'Archidiocèse de Zahlé, Baalbeck et leurs dépendances pour les orthodoxes antiochiens en présence du représentant du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Antonio Volokolamsk, du chef de l’église maronite, le patriarche Béchara Raï, de Mgr Saïkali, et d’un important parterre de personnalités religieuses, rapporte notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah.
Coiffée d’un dôme en forme de bulbe que chapeaute une croix tutoyant le ciel, l’église avait suscité la polémique sur la plateforme X, en juillet 2024, lors de la phase finale de construction. Certains internautes dénonçaient le coût de cet édifice en pleine crise économique, tandis que d'autres ne désapprouvaient pas le projet.
La cérémonie a également vu la présence du représentant du chef de l’Etat et du Premier ministre, le vice-premier ministre Tarek Mitri, du représentant du président du Parlement Elias Bou Saab, de représentants du roi de Bahrein Hamad bin Issa al-Khalifa, et des anciens présidents, Amine Gemayel et Michel Sleiman, notamment.
Le sous-sol de l’édifice abrite un musée d’icônes. Le patriarche Saïkali avait affirmé posséder une collection de 130 peintures religieuses qui lui ont été offertes par des fidèles tout au long de son parcours liturgique. « J’ai obtenu l’autorisation du ministre russe de la Culture pour les faire sortir de Russie », avait-il précisé à L’OLJ en juillet dernier.
Les discours d’usage ont salué les relations fraternelles entre l’église de Russie et les habitants de Zahlé.