
Vue sur la baie de Jounieh au Liban. Photo fournie par Pierre Akl
La ministre du Tourisme, Laura Khazen Lahoud, a publié lundi une décision appelant toutes les établissements touristiques libanais, soumis au contrôle du ministère et opérant sans autorisation et sans licence, « à régulariser immédiatement leur situation ». Elle demande à ces établissements de soumettre à la direction du ministère du Tourisme l’ensemble des documents requis ou de compléter leurs dossiers, en vue d’obtenir les autorisations légales.
Selon son texte, les établissements en infraction disposent d’un délai d’un an pour se mettre en conformité, à compter de la date de la publication de cette décision, sinon le ministère « entamera les démarches légales nécessaires à l’encontre des contrevenants, y compris des poursuites judiciaires si nécessaire ».
Cette décision s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la saison touristique à venir et sur laquelle le Liban compte en partie pour relancer son économie, notamment après la levée de l’interdiction des Émirats arabes unis à leurs ressortissants à venir au Liban à partir du 7 mai, et une saison touristique 2024 fortement affectée par la guerre entre le Hezbollah et Israël.
Contacté par L’Orient-Le Jour, Jean Beyrouthy, président du syndicat des plages et des stations balnéaires et secrétaire général de la Fédération des syndicats touristiques, indique qu’une telle décision est publiée chaque année par le ministère, sans qu’elle ne soit appliquée.
Cette dernière intervient alors que « le gouvernement tente d’instaurer plus de contrôle et de surveillance dans le secteur pour rassurer les touristes venant des pays du Golfe », souligne-t-il, ajoutant que cette décision a également pour objectif de surveiller les établissements touristiques de sorte à ce qu’ils n’abusent pas de l’arrivée des touristes étrangers pour leur appliquer des tarifs différents.
Selon lui, ce sont « près de 50 % des établissements touristiques du pays qui se trouveraient en irrégularité », avec des cas remontant à des dizaines d’années. « Cette part varie en fonction du secteur et des investissements payés », continue-t-il. Ces établissements ne paient pas leurs dus, à savoir les licences d’exploitation, les contributions à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) ou encore la TVA, selon le syndicaliste.
Il faudrait peut être commencer par dépolluer le pays, surtoit ses côtes et sa mer, non?
14 h 34, le 13 mai 2025