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Politique - Diplomatie

Aoun reçu par l'émir du Koweït, la « coopération sécuritaire » au menu

Le cheikh al-Sabah a notamment insisté sur l'importance de la lutte contre le trafic de drogues.

Le président libanais Joseph Aoun reçu par l'émir du Koweït cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, le 12 mai 2025. Photo X/@LBpresidency

« Pilier fondamental face aux défis sécuritaires communs » : c'est ainsi que l'émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a qualifié les relations entre le Koweït et le Liban lors d'une rencontre avec le président libanais Joseph Aoun, au deuxième jour de la visite officielle de ce dernier dans l'Émirat. Une rencontre qui s’inscrit dans la continuité des visites du chef de l’État dans les pays du Golfe, avec lesquels le Liban tente de renouer des liens de confiance après une série de crises diplomatiques. Beyrouth espère également obtenir des investissements susceptibles d’aider le pays à se relever après plus de cinq ans de crise socio-économique et financière aiguë.

Lors de sa rencontre avec le président Aoun, l'émir a réaffirmé l’attachement du Koweït à soutenir le Liban et à renforcer les relations entre les deux pays, ainsi qu’avec l’ensemble des États du Golfe. « L’émir du Koweït a salué la coopération sécuritaire entre le Liban et le Koweït (...) notamment dans la lutte contre le trafic de drogues, grâce à des mesures préventives et une surveillance rigoureuse », peut-on lire sur le compte X de la présidence, en référence aux arrestations et perquisitions régulières des forces de l’ordre libanaises et des saisies liées entre autres au trafic de Captagon, une amphétamine illégale produite au Liban et en Syrie, et exportée principalement vers les pays du Golfe, où elle est prisée comme drogue récréative.

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L'émir al-Sabah a affirmé que le Koweït se tient « aux côtés du Liban » et soutient « sa sécurité, sa stabilité et toutes les mesures prises par l’État pour affirmer sa souveraineté » sur l'ensemble de son territoire. Le dirigeant a ajouté qu’il soutenait les « efforts du Quintette (qui réunit la France, les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et l'Arabie saoudite, ndlr) pour mettre en œuvre les réformes économiques, soutenir l’armée pour qu’elle poursuive son rôle » et a condamné « les agressions israéliennes contre le Liban », appelant à « l’application de la résolution 1701 et à un cessez-le-feu ». Le chef de l’État libanais a, quant à lui, salué ces propos qui expriment « un grand intérêt et un souci profond pour le Liban ».

Au moment de quitter le Koweït, Joseph Aoun a adressé un message à l’émir pour le remercier de l’accueil « chaleureux » qui lui a été réservé, un accueil qui, selon lui, « reflète l’affection profonde » que l’émir porte « au Liban et à son peuple ». M. Aoun a également salué « les discussions constructives et fraternelles » qu’il a eues avec lui, ainsi que l’intérêt manifesté pour « soutenir le Liban et développer les relations » entre les deux pays.

En dépit de l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à plus de treize mois de guerre entre le Hezbollah et Israël, l’armée israélienne continue de mener des frappes aériennes et des tirs quasi quotidiens sur le sud du Liban, où elle occupe cinq points qu’elle juge « stratégiques ». Au moins 154 personnes ont été tuées au Liban depuis l’entrée en vigueur de la trêve, selon notre décompte.

Le président Joseph Aoun est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Joe Raggi, qui a, pour sa part, rencontré son homologue koweïtien, Abdallah Ali el-Yahya. Les deux ministres « ont souligné l’importance de renforcer les relations bilatérales et ont convenu de réactiver le comité mixte entre les deux pays, afin qu’il serve de canal principal pour les investisseurs koweïtiens au Liban », selon un communiqué du palais Bustros. Emboîtant le pas du président Aoun, M. Raggi a également invité les investisseurs et les touristes koweïtiens « à revenir au Liban ». Il a exposé à son homologue les efforts entrepris par le gouvernement libanais dans les domaines des réformes économiques, financières, administratives et judiciaires, visant toutes à lutter contre la corruption.

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Lors de leur rencontre, M. Raggi a demandé l’aide du Koweït pour « mettre fin » à l’occupation israélienne sur les cinq collines frontalières. Il a informé son homologue que la décision de limiter la détention des armes à l’État libanais avait été prise et que le gouvernement œuvrait à sa mise en œuvre. Tout en réaffirmant le soutien constant du Liban à la cause palestinienne, M. Raggi a également insisté sur l’importance de la stabilité en Syrie pour celle du Liban. Enfin, les discussions ont porté sur la situation régionale à la lumière des négociations américano-iraniennes.

« Pilier fondamental face aux défis sécuritaires communs » : c'est ainsi que l'émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a qualifié les relations entre le Koweït et le Liban lors d'une rencontre avec le président libanais Joseph Aoun, au deuxième jour de la visite officielle de ce dernier dans l'Émirat. Une rencontre qui s’inscrit dans la continuité des visites du chef de l’État dans les pays du Golfe, avec lesquels le Liban tente de renouer des liens de confiance après une série de crises diplomatiques. Beyrouth espère également obtenir des investissements susceptibles d’aider le pays à se relever après plus de cinq ans de crise socio-économique et financière aiguë.Lors de sa rencontre avec le président Aoun, l'émir a réaffirmé l’attachement du Koweït à soutenir le...
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