
Le président libanais Joseph Aoun reçu par l'émir du Koweït cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber Al-Sabah, le 11 mai 2025. Photo X/@LBpresidency
Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à son arrivée au Koweït pour une visite officielle de deux jours que les Libanais « attendent le retour de leurs frères koweïtiens ».
Ce déplacement s'inscrit dans la continuité des visites du chef de l'État dans les pays du Golfe, avec qui le Liban tente de renouer des liens de confiance après des crises diplomatiques en série. Beyrouth espère aussi obtenir des investissements qui aideraient le pays à se remettre sur pied après plus de cinq ans de crise socio-économique et financière sévère.
A son arrivée, M. Aoun a souligné que sa visite « vient confirmer les profondes relations historiques et fraternelles entre le Liban et le Koweït » et exprimé la « profonde appréciation et gratitude du peuple libanais pour le soutien continu apporté par le Koweït ». Il a souligné que l'émirat « a été et continue d'être un soutien fort pour le Liban dans divers domaines politiques, économiques et humanitaires ». « Au cours de cette visite, nous examinerons avec nos frères les moyens de renforcer la coopération et d'activer les accords bilatéraux entre nos deux pays, dans l'intérêt de nos deux peuples frères, et ce sera l'occasion de dire que les Libanais attendent le retour de leurs frères koweïtiens dans leur deuxième pays, le Liban, en particulier au cours de la prochaine saison estivale », a ajouté le président. Il a également noté qu'il discutera « des défis auxquels la région est confrontée, des questions d'intérêt commun et des moyens de renforcer l'action arabe commune à la lumière des circonstances actuelles ». « Je suis convaincu que cette visite ouvrira de nouveaux horizons à la coopération entre nos deux pays et nos deux peuples frères », a conclu Joseph Aoun.
Activer la coopération bilatérale
Le chef de l'État libanais s'est par la suite entretenu avec le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban au Koweït, Ahmad Arafa, ainsi qu'avec le personnel diplomatique et consulaire. Il les a félicités pour leurs « efforts visant à activer le travail diplomatique et améliorer les relations libano-koweïtiennes », soulignant « l'importance du rôle joué par les expatriés, en particulier au Koweït ».
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, qui accompagne le président, a souligné que le Koweït a « toujours été le premier pays à soutenir le Liban et un partenaire-clé dans son redressement ». Il a exprimé l'espoir que « la visite du président Aoun contribuera à restaurer l'élan koweïtien habituel et aidera le Liban à progresser sur la base des réformes économiques et politiques mises en œuvre par le président, le Premier ministre Nawaf Salam et son gouvernement ». Il a enfin appelé à « activer la coopération bilatérale entre les deux pays dans divers domaines, en particulier les échanges commerciaux et touristiques ».
Dans ce cadre, le chargé d'affaires de l'ambassade du Koweït au Liban, Yassine el-Majed, a affirmé dimanche, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), que la visite de M. Aoun est « une étape importante dans le renforcement de la coopération bilatérale dans divers domaines » et qu'elle a lieu sur invitation de l'émir Al-Sabah. Selon lui, le Koweït veut « continuer à soutenir la stabilité du Liban et l’unité de son peuple », et est prêt à se tenir à ses côtés « quelles que soient les circonstances ». M. Majed a rappelé à cet effet le pont humanitaire aérien qui avait été mis en place lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël et suite à l'escalade de l'offensive israélienne, fin septembre 2024, qui avait déplacé des centaines de milliers de Libanais.
Dans un entretien télévisé samedi soir, Joseph Aoun avait affirmé que sa visite au Koweït visait notamment à assurer la « réciprocité » des relations entre les deux pays, après que le Liban « soit revenu auprès des Arabes », soulignant que son pays « n'a pas besoin de dons mais d'investissements ». Il avait encore espéré que le Koweït soit un « catalyseur » pour le rétablissement des liens entre le Liban et les pétromonarchies du Golfe.
Tout ce qu'on sait faire c'est mendier, l'argent volé. Mais voilà que les temps ont changé. Personne n'est dupe, tout le monde en a marre du Liban et surtout de sa classe politique qui n'arrête pas de s'humilier aux yeux du monde entier. Aucune vision, aucune décence. Pauvre Liban...
08 h 48, le 12 mai 2025