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Économie - Éclairage

Répartition des pertes : comment l’idée de faire payer l’État a fait son chemin

Si la logique voudrait que l’ordre des responsabilités commence par les banques, puis la BDL et enfin l’État, le lobby bancaire sabote depuis cinq ans toute tentative qui va dans ce sens.

Répartition des pertes : comment l’idée de faire payer l’État a fait son chemin

La place de l’Étoile, dans le centre-ville de Beyrouth, où se situent le Parlement et le Grand Sérail. Photo d’illustration P.H.B.

Deux sur trois... Après la levée du secret bancaire, adoptée au Parlement, et le projet de loi sur la restructuration du secteur, approuvé en Conseil des ministres, l'exécutif doit désormais se pencher sur le pendant le plus délicat de ce dernier : la répartition des plus de 70 milliards de pertes financières, selon une hiérarchie des responsabilités – entre les dirigeants et actionnaires de banques, l’État et la BDL et enfin les déposants – au cœur d’un bras d’un fer de plus de cinq ans sur lequel se sont heurtés tous les précédents projets.Le 14 avril dernier, à la veille des réunions de la délégation libanaise avec les responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances, Yassine Jaber, se montrait rassurant : « Nous avons convenu (avec la délégation du FMI rencontrée...
Deux sur trois... Après la levée du secret bancaire, adoptée au Parlement, et le projet de loi sur la restructuration du secteur, approuvé en Conseil des ministres, l'exécutif doit désormais se pencher sur le pendant le plus délicat de ce dernier : la répartition des plus de 70 milliards de pertes financières, selon une hiérarchie des responsabilités – entre les dirigeants et actionnaires de banques, l’État et la BDL et enfin les déposants – au cœur d’un bras d’un fer de plus de cinq ans sur lequel se sont heurtés tous les précédents projets.Le 14 avril dernier, à la veille des réunions de la délégation libanaise avec les responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances, Yassine Jaber, se montrait rassurant : « Nous avons convenu...
commentaires (4)

@Michel Trad, tout à fait d'accord, merci ! Quand on demande de faire payer l'Etat, on est conscients que ce sont les contribuables en fait qui paient ? L'Etat c'est qui ? Que la justice se prononce sur la responsabilité des banques, de la BDL, et des personnes responsables au sein de l'État, et non pas de l'Etat lui-même. Faire payer les victimes d'une pyramide de Ponzi et appeler cela la justice, du jamais !

Kgz

12 h 25, le 13 juin 2025

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Commentaires (4)

  • @Michel Trad, tout à fait d'accord, merci ! Quand on demande de faire payer l'Etat, on est conscients que ce sont les contribuables en fait qui paient ? L'Etat c'est qui ? Que la justice se prononce sur la responsabilité des banques, de la BDL, et des personnes responsables au sein de l'État, et non pas de l'Etat lui-même. Faire payer les victimes d'une pyramide de Ponzi et appeler cela la justice, du jamais !

    Kgz

    12 h 25, le 13 juin 2025

  • L’ordre logique des responsabilités évidemment commence par l’Etat qui a fixé un taux de change artificiel à 1.500 LL, qui a subventionné des categories de produits, qui a financé les caisses de reconstruction, de réfugiés divers, qui a approuvé de façon lunatique des grilles de salaires de fonctionnaires etc. etc. avec l’argent des déposants, siphonné par la BDL. L’Etat est une continuité et donc doit rembourser. Mais bien sûr on perd alors le bouc émissaire facile: les banques.

    Mago1

    17 h 56, le 22 mai 2025

  • L'etat, la BDL, les banques ? Debat Byzantin destine a noyer le poisson et faire assumer les "pertes" par les deposants. Alors qu'il s'agit simplement de faire fonctionner la justice pour recuperer les fonds detournes. Detournes par les politichiens mafieux qui ont pille l'etat pour alimenter leurs comptes a l'etranger. Detournes par les salopards qui ont utilise les subventions pour soutenir a bas prix et au frais des Libanais le regime du boucher de Damas. Detournes par de hauts fonctionnaires corrompus jusqua la moelle qui se sucraient a chaque contrat avec l'etat.

    Michel Trad

    18 h 47, le 21 mai 2025

  • Tous les Libanais savent que l'origine de la crise financiere se trouve dans le pillage systematique de l'etat par la mafia des politichiens vereux et les subventions pharaoniques utilisees pour soutenir le regime du boucher de Damas. Soit nos crapules bancaires etaient au courant, et donc complices de la corruption (ce qui leur a apporte de gros benefices), soit, comme des cretins, ils n'avaient rien vu (de ce que tous les Libanais voyaient). Dans les deux cas, ils sont responsables et doivent payer.

    Michel Trad

    18 h 33, le 21 mai 2025

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