Photo G.K.
Il n’était jusque-là jamais venu au Liban. Pourtant, comme beaucoup de Français, il en avait beaucoup entendu parler. Tout au long de sa vie, M. avait vu le Liban à travers les reportages du 20h, des documentaires diffusés sur Arte à la fin de la nuit, des podcasts et des expositions dans les musées de Paris. Il s’était fait sa petite idée à propos de notre histoire – qu’on raconte sans cesse mais qui, en vérité, reste irracontable. À propos de la guerre civile sur une version officielle de laquelle on n’a jamais réussi à s’entendre, puis de l’inespérée et indéchiffrable renaissance qui a suivi. Il avait lu sur la vie nocturne et l’explosion de l’immobilier à Beyrouth, sur l’ineffable système de la kafala qui régit les travailleuses migrantes, sur la corruption et la scène musicale underground, sur les supposées dix-huit confessions qui...
Il n’était jusque-là jamais venu au Liban. Pourtant, comme beaucoup de Français, il en avait beaucoup entendu parler. Tout au long de sa vie, M. avait vu le Liban à travers les reportages du 20h, des documentaires diffusés sur Arte à la fin de la nuit, des podcasts et des expositions dans les musées de Paris. Il s’était fait sa petite idée à propos de notre histoire – qu’on raconte sans cesse mais qui, en vérité, reste irracontable. À propos de la guerre civile sur une version officielle de laquelle on n’a jamais réussi à s’entendre, puis de l’inespérée et indéchiffrable renaissance qui a suivi. Il avait lu sur la vie nocturne et l’explosion de l’immobilier à Beyrouth, sur l’ineffable système de la kafala qui régit les travailleuses migrantes, sur la corruption et la scène musicale underground,...
Triste tout ça... Malheureusement, on est incapable de changer, de tourner la page, d'écrire un nouveau chapitre dans l'histoire de notre beau pays...
18 h 09, le 05 mai 2025