
La double affiche du Festival de Cannes 2025. Photos DR
Le compte à rebours est lancé. Au soir de ce lundi 21 avril, le comité du Festival de Cannes a dévoilé une double affiche en recto-verso pour sa 78e édition, qui met à l’honneur une scène mythique du film de Claude Lelouch, Un homme et une femme, une grande première pour l’événement, habitué à l’unicité de ses posters.
La manifestation, qui se tiendra du 13 au 24 mai et qui sera présidée cette année par Juliette Binoche, représente les comédiens Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée – disparue le 18 juin 2024 –, s'enlaçant sur la plage de Deauville à l’occasion de leurs retrouvailles. « Parce que cette étreinte (l'anagramme d'éternité !) est sans doute la plus célèbre du 7e art, parce qu'on ne peut séparer un homme et une femme qui s'aiment, parce qu'on ne peut séparer cet homme-là de cette femme-là, le festival choisit pour la première fois de son histoire de présenter une double affiche officielle », expliquent les responsable dans un communiqué. « Quand l’époque semble vouloir cloisonner ou soumettre, Cannes souhaite (ré)unir », poursuivent-ils, évoquant une « actualité funeste ».
Récompensé sur la Croisette par une Palme d’or en 1966, puis l’Oscar du meilleur film étranger et du meilleur scénario original quelques mois plus tard, le long-métrage culte « a été un miracle. Et on ne peut pas expliquer les miracles. (...). Nous, on pensait faire un bon petit projet. Mais on ne pensait pas que ça allait faire le tour du monde et toutes ces récompenses si prestigieuses », a assuré Claude Lelouch, aujourd’hui âgé de 87 ans et toujours actif derrière la caméra, sur le plateau de C à vous, le talk-show de France 5 lundi soir. « Ce soir, je suis très, très ému, parce que Jean-Louis et Anouk ne sont plus là. ils sont allés quelque part où bientôt je vais les rejoindre », clôt ensuite le cinéaste, auteur de près de 70 œuvres cinématographiques.
Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée, les muses donc de ce cru 2025, ont tous deux été lauréats du prix d’interprétation à Cannes. En 1969 pour lui avec Z de Costa-Gavras et en 1980 pour elle avec Le saut dans le vide de Marco Bellocchio.