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Politique - Liban

Deux morts, dont un commandant de la Jamaa Islamiya, dans des frappes israéliennes dans le Chouf et le Sud

C'est la première fois que la région de Damour est frappée par Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Une voiture en flammes à Baaouerta, dans le Mont-Liban, après une frappe israélienne, le 22 avril 2025. Photo tirée du compte Facebook de la Défense civile libanaise

Deux hommes ont été tués mardi dans des frappes israéliennes menées avec des drones au Liban, dont l'une a visé une voiture qui circulait à Baaouerta, dans le Mont-Liban, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, et tué un « commandant » de la Jamaa Islamiya, parti sunnite rattaché aux Frères musulmans.

Ce bombardement a eu lieu dans une région qui a été épargnée des frappes israéliennes depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, mais qui avait été frappée à plusieurs reprises avant la trêve. Si les frappes israéliennes depuis la trêve se concentrent principalement sur le sud du Liban et la frontière avec la Syrie, des avions de chasse avaient pris pour cible, les 28 et 31 mars, des bâtiments de la banlieue sud de Beyrouth.

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La frappe de mardi a eu lieu peu après 9h du matin, selon la Défense civile libanaise, qui a extrait le corps de la victime du véhicule ciblé et a éteint l'incendie qui s'était déclaré sur le lieu de la frappe. De son côté, la Jamaa Islamiya a confirmé la mort de Hussein Azzat Atoui, dans une frappe israélienne, « alors qu'il se rendait de son domicile de Baaouerta vers son lieu de travail à Beyrouth ». Le parti a a décrit M. Atoui comme un « commandant et professeur d'université ». Le cheikh Hussein Atoui était originaire de Hebbariyé, dans le caza de Hasbaya au Liban-Sud et professeur à l'Université libanaise. Il avait déjà été visé par une frappe israélienne au Liban-Sud il y a plusieurs mois, et avait survécu à l'attaque, selon les informations de notre correspondant dans le Sud Mountasser Abdallah. Les Brigades el-Fajr (Forces de l'aube), branche armée de la Jamaa Islamiya, avaient revendiqué, pendant les mois d'affrontements entre le Hezbollah et ses alliés et Israël entre octobre 2023 et novembre 2024, plusieurs frappes visant le territoire israélien. Elles ont également perdu plusieurs de ses combattants dans des attaques israéliennes.

Un autre « rescapé » tué au Liban-Sud

En début d'après-midi, un autre tir de drone, cette fois sur Haniyé, dans le caza de Tyr, à quelques kilomètres de la frontière, a tué le conducteur d'une camionnette, un homme originaire de Majdel Zoun, un village de la même région. La victime avait également déjà échappé à une frappe précédente, à Deir Kanoun Ras el-Aïn, selon les informations de notre correspondant. Deux missiles ont été lancés par un drone sur le véhicule, le premier ne l'ayant pas touché.

Ces frappes israéliennes, visant des « infrastructures du Hezbollah », selon l'armée ou des cadres du parti chiite, du Hamas et de leurs alliés, se poursuivent malgré l'entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban. Ces attaques et tirs ont fait au moins 148 morts, selon notre décompte, parmi lesquels l'ONU avait fait état le 15 avril de 71 tués parmi les civils.

En outre, un drone israélien a largué plusieurs grenades sur Kfar Kila, tandis que des tirs d'artillerie israéliens ont visé Chebaa (Hasbaya), et qu'une bombe sonore a été larguée par un drone sur la place centrale de Aïta el-Chaab (Bint Jbeil).

Dans la nuit de lundi à mardi, des véhicules de l'armée israélienne sont entrés en territoire libanais et se sont infiltrés à Abbassiyé, dans le caza de Hasbaya, jusqu'à la mosquée du village, selon notre correspondant. Ces véhicules se sont ensuite repliés à Ghajar, village contesté et annexé par Israël, à cheval sur la frontière.

Deux hommes ont été tués mardi dans des frappes israéliennes menées avec des drones au Liban, dont l'une a visé une voiture qui circulait à Baaouerta, dans le Mont-Liban, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, et tué un « commandant » de la Jamaa Islamiya, parti sunnite rattaché aux Frères musulmans.Ce bombardement a eu lieu dans une région qui a été épargnée des frappes israéliennes depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, mais qui avait été frappée à plusieurs reprises avant la trêve. Si les frappes israéliennes depuis la trêve se concentrent principalement sur le sud du Liban et la frontière avec la Syrie, des avions de chasse avaient pris pour cible, les 28 et 31 mars, des bâtiments de la banlieue sud de Beyrouth. Lire aussi Face à l’intransigeance du Hezbollah,...
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