Le Premier ministre libanais Nawaf Salam à Baabda, le 29 janvier 2025. Photo tirée du compte X de la présidence de la République
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a salué dimanche les efforts de l'armée libanaise qui ont permis de déjouer les préparatifs d'une nouvelle opération de tirs de roquettes depuis le Liban-Sud en direction d'Israël, soulignant que « l'État libanais est seul maître de la décision de guerre et de paix, et la seule partie autorisée à posséder des armes. »
L'armée libanaise a annoncé dimanche avoir déjoué un nouveau tir d'obus depuis le Liban-Sud en direction d'Israël, et arrêté plusieurs suspects dans la région de Saïda, dans le cadre de son enquête sur les lancements des 22 et 28 mars derniers. Ces tirs d'obus, qui n'avaient jamais été revendiqués et avaient été interceptés par l'armée israélienne, avaient déclenché des ripostes meurtrières de cette dernière.
M. Salam a salué « le travail professionnel effectué par l'armée dans le Sud, en particulier la direction des renseignements, qui a réussi à mener une opération préventive permettant de déjouer la préparation d'une opération de lancement de roquettes à partir du Sud et d'arrêter un certain nombre de personnes impliquées dans l'affaire ». Il a aussi salué « le travail de tous les services de sécurité qui font leur devoir pour maintenir l'ordre et la stabilité sur l'ensemble du territoire », les appelant à poursuivre leur travail pour « empêcher toute opération de sabotage ».
Extension de la souveraineté
« Le travail effectué par l'armée et les autres services de sécurité confirme que le gouvernement continue à mettre en œuvre ce qui est énoncé dans sa déclaration ministérielle, en termes d'extension de sa souveraineté sur le territoire, au moyen de ses forces propres », a poursuivi M. Salam. Il a souligné que « l'État libanais est le seul qui peut décider de la guerre et de la paix et qu'il est le seul à être autorisé à détenir des armes ».
Ces propos du Premier ministre interviennent alors que le secrétaire général du Hezbollah Naïm Kassem avait déclaré vendredi que son parti « ne permettra à personne de le désarmer », appelant à un « dialogue sur une stratégie de défense complète ».
Le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque meurtrière du Hamas en Israël et du début de l'offensive sanglante israélienne sur Gaza, le Hezbollah avait ouvert un « front de soutien » au mouvement palestinien, le long de la frontière-sud du Liban. S'en était suivi plusieurs mois d'une guerre d'usure, puis d'une escalade violente entre septembre et novembre 2024. Plus de 4 000 civils ont péri dans les frappes israéliennes au Liban et des villages entiers ont été détruits.
C’est le seul discours à tenir face à ces lâches qui prennent les négociations et la diplomatie pour de la faiblesse. Message à notre président qui joue au GOOD COP et laisse le rôle du BAD COP, à M. Salam qui n’a pas l’air de s’en plaindre mais se montre à la hauteur de la tâche.
11 h 17, le 22 avril 2025