
Le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah. Photo Ani.
Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a affirmé que le mouvement chiite acceptera de discuter « d’autres questions », dont celle de son intégration dans « la stratégie de défense nationale », lorsque les violations israéliennes du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre dernier cesseront et que la reconstruction des zones détruites aura au moins commencé.
« Aujourd'hui, il y a un certain nombre de priorités, la principale étant le dossier de la confrontation avec l'ennemi israélien, l'arrêt des attaques, la libération des terres, des prisonniers et la reconstruction », a déclaré l’élu lors d’une cérémonie organisée à Hoch, au Liban-Sud, en hommage à des habitants du village de Yaroun tués par les frappes israéliennes, selon des propos rapportés par la chaîne du parti, al-Manar.
« Lorsque ces dossiers seront réglés et que l'État aura rempli ses responsabilités dans ces domaines, lorsque le sang de notre peuple ne sera plus sacrifié, que nos terres ne seront plus occupées et nos maisons ne seront plus détruites, nous discuterons des autres questions, y compris de la stratégie de défense », a ajouté le député.
« Ouverts au dialogue »
« Nous sommes ouvert » à ce dialogue, et nous avons été les premiers à le proposer, en présentant notre point de vue », a-t-il ajouté, soulignant que ce dialogue ne pouvait se tenir qu’entre parties qui estiment « qu'Israël est un ennemi et que la souveraineté du Liban est plus importante que toute condition extérieure, qu'elle soit américaine, israélienne ou autre ». Hassan Fadlallah a aussi assuré que le Hezbollah ne voulait pas dialoguer « avec ceux qui trompent l'opinion publique, fomentent des divisions et attaquent la résistance ».
Il a dénoncé les frappes israéliennes qui ont fait plusieurs morts ces deux derniers jours dans les rangs du Hezbollah, estimant que Tel-Aviv « profitait de la faiblesse de l’État libanais » et de son incapacité à assumer pleinement ses responsabilités face à ces attaques.
Les propos du député interviennent alors que le président Joseph Aoun et le gouvernement de Nawaf Salam poussent pour engager un dialogue sur le désarmement du parti chiite et l’intégration de ses éléments dans l’armée. Mercredi, le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, réputé proche du tandem chiite Amal et Hezbollah, s'est montré beaucoup plus virulent que Hassan Fadlallah en indiquant que toute « erreur » sur la question des armes du Hezbollah risquerait de « faire exploser le Liban ».
Sa stratégie de défense? - Fadlallah, tu as besoin de bippers pour ta stratégie?
19 h 02, le 18 avril 2025