Et si la pollution biologique légendaire de nos côtes par les eaux d’égout n’était pas une fatalité, mais une affaire de dilapidation des fonds publics ? Ce que beaucoup d’observateurs avertis savaient déjà vient d’être documenté dans un rapport de la Cour des comptes sur la mauvaise gestion du secteur de l’assainissement des eaux usées au Liban, expliquant les raisons de ce ratage vieux de plusieurs décennies et chiffrant à près d’un milliard de dollars les pertes dans ce secteur. La juge Rosy Bou Hadir, conseillère maître, qui cosigne le document avec sa consœur Rania Lakkis, sous la direction du premier président de la Cour, le juge Mohammad Badran, précise que ce travail répond à des inquiétudes grandissantes sur « une longue histoire de piètres performances et de mauvaise gestion des fonds publics » dans ce domaine. À...