« Il n’y a pas encore de reconstruction à proprement parler, seulement un peu de déblaiement », lâche Abdelmenhem Choucair au bout du fil. Non sans un certain fatalisme, le président de la municipalité de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun) déplore le faible rythme avec lequel avancent les travaux dans sa commune de 8 000 habitants, où seules quelques routes ont été dégagées au milieu des « 3 000 habitations détruites » durant le conflit entre Israël et le Hezbollah. « Le seul bulldozer dont nous disposons appartient à l’un des habitants, car il est difficile d’obtenir d’autres véhicules provenant d’autres villages », explique l’édile. « La poursuite des agressions de l’ennemi n'aide en rien. Hier (mardi 8 avril, NDLR) encore, deux personnes ont été blessées par des tirs alors qu’elles inspectaient un bâtiment détruit dans le village »,...