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Société - Détenus en Syrie

En Syrie, Khaldiyé Fayad a subi « toutes les formes de torture »

Cette Libanaise, mariée à un Syrien, devait être exécutée le 8 décembre 2024.

En Syrie, Khaldiyé Fayad a subi «  toutes les formes de torture »

Illustration: Jaimee Lee Haddad

Khaldiyé Fayad

Âge : 47-48 ans

Lieu de résidence : Tripoli, originaire de Sindiyané, dans le Akkar

Date de l’arrestation : 16 juin 2012

Lieu de l’arrestation : Homs, Syrie

Durée de la détention : 12 ans

Détention : prison de Homs (2012-2024)

Date de libération : 8 décembre 2024, chute du régime Assad

Son exécution était prévue à 5 heures du matin, le 8 décembre 2024, dans la prison syrienne de Adra. Khaldiyé Fayad et une cinquantaine d’autres détenus devaient y être fusillés. Finalement, les hommes de Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), en renversant le régime de Bachar el-Assad, leur permettent d’échapper à la mort. C'est le lendemain que Khaldiyé Fayad retrouve son village de Sindiyané, dans le Akkar, au Liban-Nord, raconte son oncle maternel, Ali Kassem, qui a suivi de près le dossier de la Libanaise. Khaldiyé, elle, n’a parlé qu’une fois publiquement de sa détention au moment de sa sortie. Depuis, elle refuse de le faire.

Mariée à un Syrien, Khaldiyé vit à Homs lorsqu’elle est arrêtée chez elle, le 14 juin 2012, par la sécurité politique, qui l’accuse de faire de la contrebande pour les « hommes armés » (expression utilisée par le régime Assad pour désigner toute forme d’opposition, NDLR). Pendant un mois, elle va être torturée « sans relâche », raconte-t-elle au micro d'al-Jazeera quelques jours après sa libération. Elle détaille alors 12 années d’un enfer carcéral. « J’étais dans une cellule souterraine, je ne savais pas quand le jour se levait ni quand la nuit tombait », poursuit-elle. Pendant cinq ans, elle est portée disparue jusqu’à ce qu’une codétenue informe sa famille de son sort.

« Elle a subi toutes les formes de torture. Des violences inimaginables… », relate son oncle. « Les geôliers lui disaient qu’elle n’avait pas le droit de parler de Saad Hariri (ancien leader libanais sunnite, NDLR). 'Ton Dieu, c’est Bachar (de confession alaouite)', lui disaient-ils », poursuit-il.

Depuis sa libération, son oncle demande aux organisations internationales afin de venir en aide aux ex-détenus. « Elle souffre d’une hernie discale. Elle a besoin d’aide médicale, mais aussi mentale. »

Khaldiyé FayadÂge : 47-48 ansLieu de résidence : Tripoli, originaire de Sindiyané, dans le AkkarDate de l’arrestation : 16 juin 2012Lieu de l’arrestation : Homs, SyrieDurée de la détention : 12 ansDétention : prison de Homs (2012-2024)Date de libération : 8 décembre 2024, chute du régime AssadSon exécution était prévue à 5 heures du matin, le 8 décembre 2024, dans la prison syrienne de Adra. Khaldiyé Fayad et une cinquantaine d’autres détenus devaient y être fusillés. Finalement, les hommes de Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), en renversant le régime de Bachar el-Assad, leur permettent d’échapper à la mort. C'est le lendemain que Khaldiyé Fayad retrouve son village de Sindiyané, dans le Akkar, au Liban-Nord, raconte son oncle maternel, Ali Kassem, qui a suivi de près le dossier de la Libanaise....
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