Le chef des Kataëb Samy Gemayel. Photo diffusée sur son compte X
Le bureau politique des Kataëb a appelé mardi à « discuter d'un mécanisme clair pour collecter les armes illégales » du Hezbollah, après la poussée de fièvre à la frontière libano-israélienne samedi.
A l'issue d'une réunion interne, les Kataëb ont affiché leur « profonde inquiétude » face à la « violation persistante de l'accord de cessez-le-feu » entre Israël et le Hezbollah, soulignant leur pleine confiance dans « l'aptitude de l'armée libanaise à maintenir une présence efficace et stricte notamment à la frontière, et sa capacité à découvrir les circonstances du tir de roquettes à partir du Liban et à en identifier les auteurs ». Le parti a souligné « la nécessité de ne pas fournir de prétexte supplémentaire à Israël pour lancer ses attaques contre le Liban ». Il ainsi appelé à « discuter d'un mécanisme clair pour collecter les armes illégales et inscrire cette question à l'ordre du jour du Conseil des ministres, en vue de fixer un calendrier précis et explicite pour sa mise en œuvre ». Selon lui, cette mesure permettra de « sortir le Liban du cycle des guerres permanentes et de consolider la stabilité et la sécurité ».
Israël a mené samedi des frappes contre le Liban-Sud qui ont fait huit morts, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire pour la première fois depuis l'entrée en vigueur d'une trêve le 27 novembre. Le Hezbollah a démenti toute implication dans cet incident.
Loi électorale et municipales
Les Kataëb ont par ailleurs précisé que « les prochaines échéances électorales ne doivent pas être un prétexte pour suspendre ou retarder l'examen de la question des armes, qui reste une priorité absolue ». Il a ainsi souligné la nécessité de « tenir les élections législatives à temps », estimant que « toute discussion positive qui pourrait améliorer la loi électorale est la bienvenue et mérite d'être prise en considération, à condition qu'un blocage dans ce processus ne constitue une excuse pour retarder cette échéance, sous prétexte de l'absence de consensus entre les groupes parlementaires ». Le parti a exprimé dans ce cadre son rejet de « toute loi électorale qui compromettrait la validité d'une représentation correcte », considérant que « toute voie qui s'écarte de l'approche consistant à renforcer la démocratie, à garantir la liberté d'expression et à exercer le droit électoral sous les auspices et la supervision de l'État constitue un recul inacceptable du processus démocratique dans le pays ».
Le débat sur la loi électorale dans la perspective des législatives prévues pour 2026 a été relancé au Liban après qu'une proposition de loi a été présentée par le député Ali Hassan Khalil (Amal), bras droit du président du Parlement Nabih Berry. Le texte prévoit l'amendement de la loi électorale de 2017, sur base de laquelle se sont déroulées les législatives de 2018 et de 2022, pour les élections qui doivent se tenir en 2026. Il prévoit notamment l'ajout de six députés représentant la diaspora aux 128 parlementaires actuels. Le scrutin se ferait, selon ce texte, selon un système de vote proportionnel, comme cela est actuellement le cas, mais dans lequel le Liban ne représenterait qu'une seule circonscription. La loi électorale actuelle divise le Liban en 15 circonscriptions électorales, dans lesquelles chaque électeur vote pour une liste ouverte de candidats, avec la possibilité d'utiliser un vote préférentiel unique au sein de la liste choisie. La seconde loi prévoit l'élection d'un Sénat de 46 membres, élus pour six ans, sur base confessionnelle.
Les Kataëb ont enfin salué la fixation des dates des élections municipales et appelé leurs partisans à y participer. Le ministère de l'Intérieur avait fixé lundi les dates des élections municipales à travers le Liban, qui auront lieu chaque dimanche à partir du 4 mai à travers le du pays. Le député Neemat Frem a annoncé mardi son alliance avec les Forces libanaises (FL), les Kataëb et l’ancien député indépendant Mansour el-Bone en vue de ces élections.
Évidemment !!!
12 h 28, le 26 mars 2025