Le cheikh Akl druze Sami Abi el-Mona (la plus haute instance religieuse de cette communauté), a affirmé vendredi que la région était confronté « à un plan dangereux » appelant à l'unité de tous les Libanais. 

« La région est confrontée à un plan dangereux qui exige de nous tous unité et solidarité à l’intérieur du pays, a déclaré le cheikh Akl. La communauté druze restera fidèle à sa mission et à ses principes, attachée à son identité et à ses constantes, et ne renoncera pas aux valeurs sur lesquelles elle a été fondée ». « Nous faisons face à un ennemi qui guette, utilisant tantôt la force militaire, tantôt le soft power, et qui ne tient aucun compte des résolutions internationales », a-t-il ajouté dans une allusion à Israël, son armée occupant toujours plusieurs points au Liban-Sud. 

« Il ne fait aucun doute que la région est confrontée à un projet visant à fragmenter le monde arabe. La communauté druze restera attachée à ses racines arabes et soucieuse de son rôle national », a-t-il encore dit. 

Le cheikh Akl druze s'exprimait au cours d’un iftar organisé à la Maison de la communauté druze à Beyrouth, en présence du président de la République Joseph Aoun, du président du Parlement Nabih Berry, du Premier ministre Nawaf Salam, ainsi que de plusieurs personnalités politiques et religieuses.

Dans une région en plein bouleversement depuis le 7-Octobre et la chute du régime Assad en Syrie, la communauté druze se retrouve sous le feu des projecteurs. Suite à des affrontements armés le 28 février entre une milice druze et les nouvelles forces de sécurité syriennes dans la ville de Jaramana, à la périphérie de Damas, Israël a agité la menace d’une intervention en Syrie si le nouveau régime s’en prenait à cette minorité. Au Liban, le leader druze Walid Joumblatt n’a pas tardé à dénoncer une volonté israélienne de créer des dissensions et a prévu de se rendre une nouvelle fois à Damas pour apaiser les tensions, alors qu’il entretient de bonnes relations avec le nouveau régime syrien.

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