
Une famille passe dans une rue de Tyr, au milieu d'immeubles détruits, le 29 novembre 2024. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour
Avant la Sierra Leone et l'Afghanistan. Le Liban est un des pays les plus malheureux du monde, classé 145e sur 147 pays présents dans le nouveau rapport « World Happiness » de 2025, rendu public le 21 mars. Le Malawi ou encore le Bangladesh se retrouvent plus hauts sur le classement que le pays du Cèdre.
En 2023, le Liban était à l'avant-dernière place du classement.
Cette année, parmi les pays arabes au bas du classement, le Yémen se classe 140e, l'Egypte 135e, la Jordanie 128e ou encore la Palestine 108e et l'Irak 101e. Mieux classés, on trouve Oman à la 52e place, l'Arabie saoudite à la 32e ou encore les Emirats arabes unis à la 21e, le meilleur classement parmi les pays arabes. La Syrie ne figure pas dans le rapport de cette année. Israël se place au 8e rang mondial, l'Iran est 99e et la Turquie 94e.
Sur un plan global, la Finlande reste en tête, suivie par le Danemark, l'Islande et la Suède ; ces quatre pays étaient déjà classés dans cet ordre les années précédentes.
Le « World Happiness Report » est publié régulièrement depuis 2012 par le Sustainable Development Solutions Network, afin de mettre en relief le bonheur comme critère de classement des pays. Il se base, selon ses auteurs, sur les statistiques du Gallup World Poll, qui interroge un échantillon représentatif d’un millier de personnes dans chaque pays, sur une période de trois ans (pour la version 2025, ce sont les années 2022, 2023 et 2024 qui ont été prises en compte). Il se fonde principalement sur la perception du bonheur exprimée par les habitants des pays, ce que ses auteurs appellent « life evaluations » ou « évaluation de vie ».
Le Gallup Poll pose aux sondés une question basée sur l’image d’une échelle, leur demandant d’évaluer leur vie de 0 à 10. Des questions leur sont ensuite posées sur les émotions positives (rire, amusement et intérêt) et négatives (inquiétude, peine et colère). Le rapport note que les décisions prises au niveau national ou gouvernemental dans un pays ont un impact sur le bien-être de sa population, particulièrement quand elles renforcent ou détruisent les sentiments de sécurité et de paix. Les évaluations de vie sont ainsi particulièrement basses dans des pays touchés par la violence, comme en Afghanistan ou au Liban, qui a été en guerre contre Israël durant la totalité de l'année 2024.
Pour chacun des pays, sept facteurs variables sont utilisés pour expliquer le degré de bonheur exprimé par les peuples: le PIB (Produit intérieur brut) par habitant, le soutien social, l’espérance de vie en bonne santé, la liberté de faire des choix de vie, la générosité, la perception du degré de corruption au sein de l’État, ainsi que les affects positifs et négatifs. Le rapport intègre également un tableau des pays accueillant le plus de réfugiés sur son territoire. Les potentiels effets positifs liés au fait d'offrir un havre de paix aux réfugiés sont annihilés par la pression supplémentaire qui se répercute sur une population locale manquant déjà souvent des moyens de subsistance les plus élémentaires. Dans ce classement, le Liban est 1er, accueillant 818 861 réfugiés, soit 14,9% de sa population, devant la Jordanie.
Grace au hezballah ! L'important etait durant 20 ans de vociférer á la télé et faire étalage de ses armes en ne donnant rien, strictement rien á la population.
21 h 33, le 21 mars 2025